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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la morale

La morale est-elle une condition de la vie en société ? L'amoralité est-elle un péché ? La morale est l'une des notions de Philosophie à étudier pour le Bac. Voici une liste de sujets que vous pouvez rencontrer lors d'une dissertation.

Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la morale

Credit Photo : Freepik wayhomestudio

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Sujet 1 - La morale est-elle une condition de la vie en société ?

La morale, est-ce une condition à la vie en société ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure. I. Oui A. L'homme est un animal social donc il se doit de vivre selon ce que le groupe nécessite, donc de manière altruiste (Aristote) B. Et même politique : il n'est pas seulement voué à vivre avec ses pairs, mais aussi à bâtir une civilisation et à vivre selon les règles de celle-ci, c'est-à-dire les valeurs

II. Cependant A. Schopenhauer estime que la morale n'est pas un devoir, mais ce à quoi on consent B. Auquel cas, la morale ne peut être une condition

III. Conclusion : Cependant, la morale est quasiment intuitive chez l'Homme civilisé, si bien qu'elle est omniprésente en lui, car consentie et intégrée

Sujet 2 - La morale doit-elle se soucier des conséquences ? (Anscombe, Aristote, Kant, Berkeley)

De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale. Doit-elle se soucier de ses conséquences ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. L'éthique de la vertu, la morale déontologique, et le conséquentialisme. Doit-on nécessairement adopter le conséquentialisme ? (Elizabeth Anscombe, Aristote, Kant, Berkeley) A. La morale déontologique, du phronesis d'Aristote à la conscience morale moderne (Aristote et sa morale centrée sur les vertus, « Éthique à Nicomaque », puis Berkeley avec l'idéalisme absolu. Critique de l'éthique déontologique et de l'éthique de la vertu, différence entre un déontologiste et un utilitariste) B. Du conséquentialisme et de ses préceptes, opposition entre Anscombe et Kant, (Doctrine de la vertu ébauchée par Kant dans « La métaphysique des moeurs » en 1795, approche de la vertu universelle, puis critique d'Anscombe, G.E.M : La philosophie morale moderne, 1958) C. L'éthique de la vertu, éthique téléologique entre le plus grand « bien » et le moins « mauvais ». Refus de toutes les doctrines selon Anscombe, critique du conséquentialisme comme de l'utilitarisme, en revenir aux préceptes d'Aristote ?

II. L'utilité de la morale selon Kant ; de la bonne volonté de tout acte moral, le conséquentialisme n'est pas nécessaire A. Entre la légalité et la moralité, agir conformément au devoir et agir par devoir (« La Critique de la raison pratique », Kant, 1788) B. Les impératifs catégoriques ; Que dois-je faire ? Entre liberté et volonté. (Métaphysique des Moeurs, Kant, 1795, impératifs hypothétiques, impératifs catégoriques) C. Les conséquences d'agir selon la bonne morale, agir selon le « Summum bonum » (Le souverain bien chez Kant, dichotomie entre morale religieuse et morale philosophique)

III. L'utilitarisme comme réponse au conséquentialisme (Bentham, Aristote, John Stuart Mill) A. « Le plus grand bonheur du plus grand nombre », Bentham , principe d'utilité sociale (« An Introduction to the Principles of Morals and Legislation », 1780) B. Utilitarisme indirect et négatif de John Sutart Mill , le plaisir n'est plus la fin de la moralité, maximisation du bien-être et minimisation de la souffrance C. Aristote et son idée de « juste milieu » comme opposition à l'utilitarisme

Sujet 3 - L'amoralité est-elle un péché ?

I. Oui A. Quand elle est motivée par le simple désir de survie (évolutionnisme, théorie du gène égoïste) B. C'est un vice au vu de ce qu'estime la religion (paresse religieuse)

II. Cependant A. L'amoralisme peut créer selon Nietzsche des génies, qui pourront changer les moeurs B. Et aussi amener de nouvelles avancées technologiques, artistiques, etc.

III. Conclusion : L'amoralité est un vice théoriquement, mais peut provoquer des avancées non négligeables, ce qui signifie qu'elle est morale uniquement par ses conséquences

Sujet 4 - Le Souverain Bien est-il accessible seulement aux hommes bons ?

La morale est à l'origine du concept de Souverain Bien , soit le plus haut bien possible, chez Kant. Cependant, le Souverain bien n'est-il accessible qu'aux hommes bons ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. Non, principe de la grâce efficace et du Jansénisme (Augustinus, Jansen, 1640) A. Le jansénisme et sa conception de l'homme bon par déterminisme en opposition aux Jésuites B. Il est uniquement possible de faire le bien, car nous sommes destinés à faire le bien par choix de Dieu (la Grâce. Pascal, « Pensées » , 1670)

II. Oui, dans l'hypothèse d'un monde suprasensible, auprès de Dieu (Kant) III. Conclusion

Sujet 5 - La morale apporte-t-elle le bonheur ?  

I . Oui A. D'après Kant, la vraie morale est un devoir et va donc contre nos intérêts personnels, elle peut être pénible B. C'est d'ailleurs à travers sa pénibilité qu'on reconnaît sa nature et sa valeur II. Cependant A. Kant estime que respecter les lois morales, c'est à la fois pour le bien commun B. Mais aussi pour espérer atteindre le bonheur III. La morale offre cependant un bonheur commun, beaucoup moins personnel que la satisfaction de ses propres désirs

Sujet 6 - La morale est-elle politique ?

La morale est certes un gage de vertu, mais est-elle également politique ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. Oui A. La morale est un devoir citoyen, elle se doit d'être définissable par des règles strictes pour être observée et respectée B. Elle est d'ailleurs retravaillée à travers l'éthique pour convenir aux besoins d'une population donnée

II. Cependant A. La morale est finalement égoïste parce que par le sacrifice que l'on fait en la suivant, on espère secrètement atteindre le bonheur B. L'immoralité ou l'amoralité ne sont pas forcément punies par la loi, même si elles le sont par Dieu (voir le péché de la paresse dans les 7 péchés capitaux)

III. Conclusion : Dans une société capitalisme, on peut cependant se demander s'il n'existe pas encore des reliquats de la loi du plus fort, en dépit des lois morales du citoyen

Sujet 7 - La morale est-elle une obligation ou une liberté ?

La morale est-elle une obligation ou une liberté ? Nous justifierons ce premier point, puis nous le contrebalancerons avec le second avant de conclure.

I. Obligation A. La morale est une obligation si l'on veut être un citoyen, donc appartenir à un groupe humain civilisé B. C'est aussi une obligation envers soi puisque c'est la condition du bonheur le plus haut

II. Liberté A. La morale est le sentiment dont le contrat social est le substitut artificiel. Celui-ci est une liberté, puisqu'il permet de s'émanciper des injustices nées de la vie en groupe B. La morale, créée par la conscience, est une illusion qui permet de responsabiliser autrui par rapport à ses actes. Paradoxalement, c'est en ce qu'on choisit de vivre selon cette illusion qu'on est le plus moral

III. Conclusion : La morale est à la fois une obligation et une liberté, dans le cadre d'une vie civilisée. Mais quelle est la valeur de l'amoralité dans ce contexte ?

Sujet 8 - Un être sans morale est-il humain ?

La morale est apparemment propre à l'humain, mais un être dénué de morale peut-il être humain lui aussi ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. Oui A. Un être humain naît amoral, c'est la condition première de l'humain B. Ce qui caractérise en premier l'humain pour Freud, ce sont ses pulsions et donc sa propension au vice

II. Cependant A. Par exemple, une personne ne doit pas garder les mêmes droits que les autres s'il commet un crime en regard de la loi de l'État ou des lois morales, il est donc traité comme moins humain que les autres B. C'est un humain inférieur, puisqu'il choisit ainsi de céder à ses penchants égoïstes en dépit du groupe

III. Conclusion : Un humain dénué de morale pourrait-il être un humain supérieur ?

Sujet 9 - La morale est-elle utile ?

De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale. Mais était-ce bien utile ? La morale est-elle utile ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure. I. Non A. C'est une divagation philosophique comme toutes les autres, la majorité de ses théorisations ne sont pas infaillibles ou applicables (voir la morale de Kant) B. Elle n'est pas fondamentalement utile à la survie ou à la réflexion, ni même à la vie en communauté puisqu'il suffit d'agir selon le devoir moral (donc hypocritement) pour ne pas être puni

II. Cependant A. Elle permet de lier un peuple, diriger un pays, etc. B. Elle permet de devenir pleinement humain, c'est le témoignage de la conscience, on peut agir autrement que par la loi du plus fort

III. Conclusion : La morale est effectivement utile pour affirmer notre humanité. Est-ce la seule façon pour nous de nous différencier des animaux ?

Sujet 10 - Qu'est-ce qu'être moral ?

De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale, sûrement pour pouvoir l'appréhender comme mode de vie. Mais qu'est-ce qu'être moral ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. Ce que ce n'est pas A. Ne pas être immoral B. Ne pas être amoral II. Ce que c'est A. Agir par devoir moral et pas selon le devoir moral B. Considérer également les conséquences morales de ses actes

III. Conclusion : Être moral, c'est une façon de vivre. Mais un être humain peut-il être moral ?

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Bac philo 2019, ES : le corrigé du 1er sujet « La morale est-elle la meilleure des politiques ? »

Nous publions ici le corrigé type du 1er sujet de l’épreuve de philosophie du bac réservé aux élèves de la série ES lundi 17 juin.

Temps de Lecture 5 min.

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Voici un corrigé du premier sujet de l’épreuve de philosophie du bac 2019, série ES, que « Le Monde » vous propose en exclusivité, en partenariat avec Annabac, par Fabien Lamouche, professeur agrégé de philosophie.

L’Assemblée nationale, à Paris.

Suivez notre direct « spécial philo » ce lundi : questions-réponses avec un professeur de philosophie, et corrigés de tous les sujets dès midi

Le sujet : « La morale est-elle la meilleure des politiques ? »

La problématique du sujet

• La « morale » est l’ensemble des règles relatives à la vie bonne, notamment à la distinction du bien et du mal. La politique désigne ici une pratique, voire un métier : la quête du pouvoir la manière de l’exercer.

• « Meilleur » est un terme ambigu : on peut entendre par là soit ce qui est plus efficace, soit ce qui est plus juste.

• Il faut donc s’interroger sur les limites que la morale peut éventuellement assigner à l’action politique. Le respect des règles morales doit-il primer sur l’efficacité ? Ne peut-on pas concilier les deux ?

Plan détaillé

1. La politique est soumise à une exigence d’efficacité

A. L’INTÉRÊT GÉNÉRAL DOIT PRÉVALOIR

• La politique est l’activité dont sont chargés un certain nombre d’hommes et de femmes lorsqu’ils sont à la tête d’une collectivité plus ou moins large, locale ou nationale. Est politique tout ce qui concerne les institutions et la vie en société : le principe qui doit prévaloir est celui de l’intérêt général.

• L’exercice du pouvoir est une grande responsabilité : celui qui en a la charge n’a pas le droit à l’erreur car ses décisions impliquent la tranquillité, la sécurité, bref la vie de tous ses concitoyens. Dans une démocratie, le politique doit répondre de ses décisions devant le peuple : ses décisions ont-elles été profitables à la collectivité ? S’est-il montré efficace ? C’est sur ce point qu’on le jugera.

B. LA MEILLEURE POLITIQUE EST LA PLUS EFFICACE

• Dans le Prince, Machiavel a théorisé une pratique du pouvoir centrée sur l’efficacité : selon lui, le gouvernant n’est pas soumis aux mêmes exigences que le particulier. S’il devait toujours respecter les règles morales, par exemple en disant toujours la vérité, il serait vite perdu et son État avec lui : ce serait se conduire comme un agneau parmi les loups. C’est le réalisme politique.

• C’est pourquoi le seul souci qu’il doit avoir est d’être efficace : le meilleur prince n’est pas celui qui est le plus vertueux, mais celui qui sait atteindre ses objectifs et qui assure ainsi la puissance de l’État et la prospérité de ses membres. Ce que Machiavel décrit répond en fait à une réalité bien ancrée : lorsque les enjeux sont trop importants, les responsables politiques n’hésitent pas à employer des moyens qui sont contraires au droit ou à la justice. C’est ce qu’on appelle la « raison d’État », comme si la fin (le bien de l’État) justifiait tous les moyens employés.

2. La politique ne peut s’affranchir de la morale

A. LE MEILLEUR POLITIQUE EST L’HOMME VERTUEUX

• L’efficacité n’est pas la seule qualité qu’on attend d’un responsable politique : aujourd’hui, on se préoccupe beaucoup de l’honnêteté, suite à de trop nombreuses affaires de corruption. Or, lorsqu’un dirigeant se montre capable d’employer les moyens les plus immoraux dans sa pratique du pouvoir, même si c’est en vue de l’intérêt général, on peut raisonnablement craindre qu’il fasse de même lorsqu’il s’agit de son intérêt personnel.

• Platon avait déjà montré, dans la République, que le politique a aussi une mission éducative auprès de son peuple. Il doit être exemplaire. Selon lui, la bonne politique et la vertu ne sont pas dissociables : le meilleur gouvernement est le gouvernement des meilleurs. Jugeant que c’est la vertu du dirigeant qui doit fonder son autorité, il en conclut que ce sont les philosophes qui devraient être rois.

B. LA POLITIQUE DOIT SE PLIER AU DROIT

• La morale énonce des règles relatives à la bonne manière de se comporter. Ces règles ont une valeur universelle et s’imposent donc à tout homme, quelle que soit la charge qu’il exerce. Selon Kant, nous connaissons toujours notre devoir car la conscience morale parle clairement (Critique de la raison pratique) : le problème, c’est précisément que nous sommes toujours tentés de faire des « exceptions ».

• La politique ne fait pas exception : à défaut d’être toujours animée par des intentions morales, elle doit au moins se plier aux exigences du droit. C’est ce qui définit l’État de droit : personne n’est au-dessus des lois, pas même les dirigeants et surtout pas eux, dans la mesure où ils risquent d’abuser de leur pouvoir si on n’y met pas des limites. C’est pourquoi, dans la droite ligne du libéralisme politique, Kant parle d’une politique qui « plie le genou » devant le droit (Vers la paix perpétuelle).

3. La justice n’est pas opposée à l’efficacité

A. L’EXEMPLE DES RELATIONS INTERNATIONALES

• Dans Vers la paix perpétuelle, Kant critique explicitement Machiavel en montrant que les préceptes qu’il donne entretiennent en réalité la situation à laquelle ils sont censés répondre : dans un contexte de méfiance réciproque, on est bien sûr tenté de mentir, de trahir avant d’être trahi, d’user de la ruse et de tous les moyens. Mais c’est un mauvais calcul car cela ne fait que renforcer la défiance entre les nations.

• L’oubli de la morale est donc la pire des politiques. Ce ne sont pas non plus les bonnes intentions qui sont susceptibles de faire progresser la paix : c’est là encore le droit (notamment le droit international), car il faut toujours une certaine dose de contrainte pour assurer le respect des règles posées. La meilleure politique sera donc celle qui se fera dans la transparence.

B. LE MEILLEUR RÉGIME EST LE PLUS JUSTE

• Dans certains régimes politiques tels que le despotisme, la morale est sans cesse bafouée : le tyran s’enrichit sur le dos de ses sujets, prend des décisions arbitraires, emprisonne et tue au gré de son caprice. Or on ne constate pas que ce genre de régime soit puissant sur la scène internationale : c’est au contraire la pauvreté et l’insécurité qui y règnent.

• Un régime républicain non seulement établit et respecte les droits fondamentaux des personnes, mais est aussi le plus propice à la prospérité et à la justice. Comme le dit Rousseau, une république est un État où la loi est l’expression de la volonté générale (Du contrat social) : c’est seulement dans un tel État que les citoyens acquièrent tranquillité, confiance en l’avenir, ce qui profite à tous.

Même si l’on s’en tient à l’efficacité, la meilleure des politiques n’est jamais celle qui méprise la morale. Il faut entendre par meilleur ce qui est le plus juste, car la justice a plus de valeur, et en dépit des apparences, ce qui est le plus juste s’avère souvent aussi le plus efficace. Mais la politique n’est pas seulement une question de morale, elle est surtout une affaire de droit.

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La dissertation en philosophie

Introduction :

Le mot « dissertation » dérive de l’étymologie latine du mot « discussion » qui signifie « examen attentif, contradictoire » ; « échange d’arguments ». La dissertation est donc un effort de réflexion dans lequel on examine de manière attentive les problèmes philosophiques liés à un sujet.

Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde).

L’épreuve de la dissertation dure 4 heures. Deux sujets au choix sont proposés, sous forme de questions. Nous prendrons ici pour sujet support « La liberté doit-elle être sauvée ? »

Décortiquer le sujet

Pour répondre à une question, il faut d’abord la comprendre. Pour cela, il faut analyser les mots du sujet, c’est-à-dire le décomposer en tous ses éléments pour comprendre ce qui est réellement demandé. Ce travail préparatoire s’effectue au brouillon.

Première étape : relever les notions du sujet

Dans un premier temps, il s’agit de repérer dans le sujet les notions du programme étudiées en cours.

Dans le sujet, les notions peuvent être explicites ou implicites. Lorsqu’elles sont implicites, il faut donc les mettre en évidence.

  • « La liberté doit-elle être sauvée ? »

La notion du programme est explicite : la liberté .

  • « L’ État doit-il faire notre bonheur  ? »

L’ État et le bonheur sont explicites. Une autre notion est désignée implicitement par l’expression « doit-il faire » : le devoir .

Il faut ensuite faire subir le même traitement aux autres termes, afin d’éviter de plaquer sur votre sujet du bac un autre sujet traitée pendant l’année, impliquant la même notion, mais pourtant différent.

« La liberté doit-elle être sauvée ? » est différent de « La liberté doit-elle parfois être sauvée ? » :

  • « Sauver » : le verbe est à définir.
  • « Doit-elle » : il s’agit d’une formulation typique de sujet.

Deuxième étape : la libre association

Il s’agit de noter spontanément les idées qui vous viennent à l’esprit en rapport avec la question du sujet. La question vous suggère une réponse, qui elle-même amène à une idée ; cette idée s’enchaine sur une autre et ainsi de suite… Surtout ne vous censurez pas ! Le « tri sélectif » des idées se fait dans un second temps. Au départ, l’objectif est d’amasser un maximum d’idées, de références et d’exemples.

Troisième étape : la conceptualisation

Cette étape est la plus complexe. Conceptualiser, c’est définir un terme de manière philosophique par rapport au sens courant que nous en avons, le sens du dictionnaire. Pour conceptualiser, il faut :

  • s’aider de l’étymologie quand on le peut. Ici, « liberté » vient de libertas , qui signifie « indépendance » et « libre pouvoir » ;
  • distinguer les différents domaines de réflexion dans lesquels la notion se retrouve : liberté politique, morale, métaphysique, religieuse ;
  • distinguer la notion des notions voisines et des notions contraires : liberté/individualisme, liberté/émancipation, liberté/servitude liberté/aliénation ;
  • énoncer les différents attributs de la notion, ceux qui sont évidents puis plus réfléchis :
  • « La liberté est un ressenti indéfinissable mais agréable » ;
  • « La liberté est la capacité à user de son libre arbitre » ;
  • mobiliser ses cours. La notion de liberté est conceptualisée de manière différente chez Hobbes, chez Spinoza ou chez Sartre ;
  • les repères au programme sont également utiles, ils comportent des distinctions relatives aux notions du programme.

Il est essentiel de conceptualiser. C’est en conceptualisant un terme que vous ferez apparaître les pistes de réflexions philosophiques qu’il vous faudra détailler dans votre développement.

Le type de sujet

Les questions du type : «  peut-on/peut-il  » interrogent sur :

  • la possibilité pratique . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on dispose des moyens techniques de faire telle ou telle chose ;
  • la possibilité morale ou le droit . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on a le devoir moral ou le droit juridique de faire telle ou telle chose.

Les questions du type : «  faut-il/doit-on  » interrogent sur :

  • la nécessité matérielle, le besoin . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si nous sommes contraints de X, à quel besoin répond X ;
  • l’ obligation morale, le devoir . Il s’agit de traduire le sujet en se demandant si notre dignité exige que X, si nous avons le devoir moral de X…

Pour les questions du type : «  pourquoi X/à quoi sert X  » :

  • il s’agit de mettre en évidence les raisons, les causes de X, ses buts et/ou son utilité . Il faut aussi poser la question de l’inutilité de ce X.

Ces réflexes de traduction, combinés à la compréhension des termes du sujet, aident à problématiser le sujet.

Pour notre sujet « La liberté doit-elle être sauvée ? », on peut donc se demander :

  • sommes nous contraints de protéger politiquement les libertés ?
  • À quel(s) besoin(s) répond notre volonté de protéger la liberté ?
  • Avons-nous l’obligation morale de combattre ce qui entrave nos libertés ?

La problématique

Pour structurer les idées récoltées, il faut ensuite cadrer une problématique. Pour cela, il faut déterminer deux réponses au sujet, et les mettre, d’une certaine manière, en compétition.

Répondre à la question du sujet ne consiste pas à opposer radicalement une première réponse et une deuxième réponse au sujet : vous vous contredirez vous-même et votre réponse globale sera incohérente. Ainsi, si vous dites tout d’abord que nous devons sauver la liberté parce qu’elle est menacée puis qu’il n’est pas nécessaire de protéger la liberté car elle n’est pas menacée, vous vous contredisez !

Il faut donc construire des réponses crédibles et consistantes , et cela demande un savoir faire particulier.

Proposer une première réponse et la questionner

Après avoir formulé une première réponse, il faut énoncer les implications de cette thèse, en se demandant ce qu’implique le fait de soutenir cette réponse . Trouvez des conséquences et formulez-les sous formes d’idées brèves, aidez-vous de la formule « si… alors… ». Il s’agit ensuite de questionner ces implications, puis d’associer les idées et références philosophiques pour amorcer l’argumentaire.

L’Homme doit sauver la liberté.

Si la liberté doit être sauvée alors c’est que la liberté est en danger. De quels dangers souffre la liberté ? Quels sont les dangers qui font obstacle à la liberté ? Existe-t-il des personnes (esclavage) / des politiques (tyrannie, totalitarisme) / des facteurs socio-culturels (déterminisme) / des désirs (Inconscient) qui nuisent à la liberté ? Quels dangers ruinent la liberté morale ? La liberté politique ?

C’est que nous ne sommes pas vraiment libres ou bien que nous sommes libres « en sursis ».

Pourquoi pouvons-nous affirmer que nous ne sommes pas libres ? D’un point de vue politique , certains peuples sont encore sous le joug de dictateurs. L’ONU est une organisation qui veille à la préservation des libertés de l’Homme, premier droit à sauver et préserver selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. D’un point de vue moral et politique , la notion de déterminisme vient confirmer que la liberté est menacée et que nous devons nous émanciper de bons nombres d’influences qui pèsent sur notre existence et la déterminent à notre insu. D’un point de vue métaphysique , Spinoza effectue une critique du libre arbitre montrant finalement que nous sommes dans une liberté illusoire.

Proposer une deuxième réponse à la question et la questionner

La liberté n’a pas besoin d’être sauvée.

Si la liberté n’a pas a être sauvée, alors c’est que nous avons le sentiment imprescriptible d’être libre. Comment se manifeste notre sentiment de liberté ? Que ressentons-nous ? La liberté ne se prouve pas, elle s’éprouve. C’est un sentiment agréable mais indéfinissable. C’est donc que la liberté fait partie de la nature de l’homme, elle est inhérente à la nature humaine. L’homme est-il libre par nature ? Rousseau l’affirme : l’homme naît libre même si partout il est sous les fers, sous le joug de ceux qui le gouvernent. Selon la Déclaration des droits de l’homme, les hommes naissent libres et égaux en droit. D’un point de vue moral, Sartre affirme le caractère imprescriptible de la liberté qui fait partie de l’essence de l’Homme.

C’est par le questionnement des réponses apportées au sujet que des idées philosophiques majeures sont mobilisées.

Formuler cette opposition sous la forme d’une alternative

  • Doit on penser que X et admettre que Y ou bien penser que … ce qui revient à …
  • Doit on penser que X alors que … ou bien penser Y mais alors … ?

Doit-on penser que la liberté est une valeur résolument en danger et considérer qu’elle est attaquée dans tous les domaines ou bien admettre qu’il persiste en l’Homme une part de liberté naturelle, inaliénable et indestructible, même s’il est bien difficile de l’exercer ?

Sans problématique, la dissertation n’a aucune orientation, aucune piste de réflexion n’est lancée. Une problématique consiste a rendre explicite le ou les problèmes qui sont contenus dans la question initiale, mais qui sont cachés.

Construire un plan

On ne peut pas appliquer un même type de plan pour tous les sujets. Nous présenterons donc ici trois plans possibles.

Plan thèse, antithèse, synthèse

Ce plan est appelé plan dialectique et s’effectue nécessairement en trois parties. La troisième partie, la synthèse, explique l’insuffisance des deux thèses précédemment opposées et résout la difficulté rencontrée. Mais il n’est pas toujours possible de procéder ainsi et selon le type de sujet, le plan dialectique n’est pas toujours pertinent.

Plan en trois parties avec deux thèses : l’opinion et la réfléchie

Il s’agit ici de présenter une première thèse, une opinion spontanée, puis de critiquer cette opinion en réfutant les arguments de la première thèse. La troisième partie consiste en la proposition d’une deuxième thèse, plus réfléchie.

I) La liberté est menacée en tous bords

II) Nous avons les moyens politiques et moraux de protéger nos libertés

III) Mais la liberté n’est-elle pas, au fond, une illusion ?

Plan qui conteste le sens de la question

Ce plan contient également trois parties. La première apporte une réponse. La deuxième partie la nuance ou la conteste. La troisième partie critique le présupposé du sujet.

La liberté est-elle une illusion rassurante ?

I) L’homme se croit libre mais ne l’est pas

II) La liberté est une croyance nécessaire au bon fonctionnement de la morale et de la justice

III) La liberté n’est pas une illusion mais elle est une conquête qui exige de l’engagement et du courage

  • Quel que soit le plan envisagé, ils progressent tous vers le même but : la résolution des problèmes liés au sujet.

La structure du devoir

La dissertation possède une structure, un squelette qui est toujours le même.

Introduction

L’introduction doit contenir un certain nombre d’étapes et avoir une longueur d’une demi page à une page. Tout d’abord, une accroche qui introduit la ou les notions du sujet mais surtout qui permet d’arriver à la problématique : un acte de la vie quotidienne, un événement historique, une scène de roman ou de film, un mythe, une citation… Tout ce qui amène à se poser la question du sujet est le bienvenu. On expose ensuite la problématique, puis l’annonce du plan.

Développement

Le développement, en deux ou trois parties, court sur trois à huit pages. Chaque partie se découpe selon le même schéma.

L’ idée directrice est la formulation d’une première réponse consistante à la question.

L’ argumentation doit ensuite contenir une progression logique (avec des connecteurs logiques),un travail de conceptualisation, des exemples, des références philosophiques ( on peut utiliser les idées, les arguments, les exemples d’un auteur philosophique, ou partir d’une citation) et des connaissances (en art, en science, en histoire).

Le bilan permet de revenir au sujet et d’y répondre partiellement.

Enfin, la transition permet de relancer la discussion afin de passer à la deuxième partie.

La conclusion, d’une demi page environ, doit répondre à la question initiale. Elle se fait en deux temps. Tout d’abord, il faut faire un bilan récapitulatif, expliquer le cheminement entre les différentes parties du devoir. Ensuite, on apporte une réponse claire et précise à la question posée.

Les fausses réponses du style « cela dépend des points de vue de chacun » ou bien « c’est une question difficile à laquelle on ne peut pas répondre » sont à bannir. De même, les ouvertures avec une question sans aucun rapport avec le sujet initial ne sont pas pertinentes.

Conclusion :

Rédiger une dissertation demande donc un travail en deux temps. Le temps du brouillon est nécessaire, mais aussi déterminant. Plus on interroge le sujet et pose clairement deux ou trois pistes de réflexion pour y répondre, plus le devoir sera réussi. C’est pourquoi il faut passer entre 1 h 30 et 2h sur le brouillon. Cependant, il ne faut pas rédiger tout le devoir au brouillon, seulement l’introduction. Le deuxième temps est celui de la rédaction, qui doit être soignée tant du point de vue de la forme que de l’expression écrite. La rédaction prend environ 2h.

  • Enseignement

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La morale – Révisions Bac Philosophie

Philosophie - Bac

Une des questions importantes qui se posent en philosophie à propos de la morale, c'est de savoir s'il peut y avoir des modes de vie ou des règles de comportement ayant une valeur universelle, une valeur pour toutes les sociétés humaines et pour toutes les époques, ou bien si l'on doit distinguer des morales, au pluriel, relatives et variables en fonction des sociétés et des époques. En lien avec cette question, il s'agit également de savoir si les hommes vivent uniquement dans le but de satisfaire des intérêts individuels, particuliers, que l'on peut qualifier d'égoïstes, ou bien s'ils peuvent vivre également en fonction de certaines normes universelles et altruistes ayant pour fondement et principe commun le respect de la dignité humaine. La conception universaliste de la morale s'oppose aux morales traditionnelles généralement basées sur l'honneur et une vision à la fois inégalitaire, hiérarchique et aristocratique de la société. À partir de ces deux conceptions de la morale, trois questions vont ici être abordées : l'homme peut-il faire le mal volontairement ? Faut-il opposer le devoir et le bonheur ? Les lois de la morale sont-elles strictement nécessaires ?...

Pour réviser les autres disciplines

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Producteur : Pythagora, France Télévisions

Année de production : 2014

Publié le 07/11/14

Modifié le 25/04/23

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Afin que vous compreniez mieux ce que l’on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à lire d’abord cet article sur la manière de bien commencer sa dissertation de philosophie ou si vous préférez la vidéo c’es t ici.

Sujet : « L’homme est-il à part dans la nature ? » (Exemple de dissertation de philosophie)

Petit rappel de la structure de l’introduction. Pour un exemple d’introduction de dissertation en vidéo c’est ici .

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Introduction

Vinciane Despret, philosophe et psychologue, remarque combien les hommes sont enclins à se considérer eux-mêmes comme exceptionnels. Mais, à ses yeux, c’est oublier que nous sommes aussi de grands destructeurs ou si l’on peut dire des êtres particulièrement nuisibles pour les autres, pour nous-mêmes et pour la nature. Ce faisant, elle considère bien les hommes comme « à part » dans la nature, du moins par nos capacités de destruction. Mais, est-il réellement justifié de dire que nous sommes à part dans la mesure où nous restons dépend d’une nature qui peut également nous détruire en tant qu’espèce ? (Accroche qui propose une première réponse au sujet et formule un début d’objection ) Alors, l’homme est-il réellement à part dans la nature ? (Rappel du sujet) A première vue , et si l’on se fie à la manière dont les hommes se considèrent eux-mêmes depuis des siècles, l’homme est bien à part dans la nature car il serait doté de facultés exceptionnelles telles la conscience, un langage riche et articulé, une raison ou encore des cultures variées et complexes qui l’éloignent toujours davantage de la vie animale. Mais, notre tendance à nous considérer comme supérieurs, ne nous fait-elle pas oublier que notre espèce comme toutes les autres est le produit de l’évolution des espèces ? Ainsi, on pourrait dire que l’homme n’est pas particulièrement à part. L’être humain reste une espèce qui, par le fait du hasard, a développé une raison, une conscience de soi, autant de facultés qui sont devenues la norme chez l’homme car elles lui procurent un avantage et lui permettent d’étendre son influence ou peut-être son territoire. Ce mécanisme est le même pour toutes les espèces, pourquoi alors considérer l’homme comme à part ? (Problématique constituée d’une première réponse au sujet « A première vue », puis d’une objection à cette première réponse « Mais »). Nous verrons d’abord que l’être humain peut effectivement être considéré comme à part dans la nature. Puis, nous nous demanderons si cette idée que nous serions une espèce à part n’est pas une pure illusion. Enfin, nous envisagerons bien une spécificité humaine, mais qui au lieu d’être un privilège est plutôt une immense responsabilité. (Annonce du plan en 3 parties) .

Développement

Avant de rédiger le développement de l’exemple de dissertation de philosophie, petit rappel de la structure globale que doit avoir votre devoir. Le nombre des sous-parties est indicatif. Il doit y avoir au moins deux sous-parties par partie et pas plus de trois.

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Attention, ci-dessous, je vais mettre des titres Première grande partie / premier paragraphe. Vous ne devez pas les mettre dans vos copies. Je les mets seulement pour que vous compreniez bien la structure. Afin que votre copie soit bien lisible, vous devez passer des lignes entre les grandes parties et revenir à la ligne + alinéa quand vous changez de paragraphe (ou sous-partie).

Première grande partie : l’homme est bien à part dans la nature

Premier paragraphe :.

L’être humain peut semble-t-il être considéré comme à part dans la nature car il est doté de facultés qui le rendent très différent des autres espèces. (Thèse générale du paragraphe qui répond au sujet) Certes, l’être humain appartient en un sens à la nature, car si l’on définit la nature comme l’ensemble de ce qui n’a pas été créé ou transformée par l’homme (définition de la nature) alors l’espèce humaine est bien naturelle. L’homme ne s’est pas créé lui-même, il est donc un être naturel au moins en partie. Mais, l’être humain à ceci de particulier que précisément il a cette capacité à transformer sa nature et à n’être pas totalement soumis à son instinct. Il peut se cultiver c’est-à-dire se transformer si bien qu’il peut devenir réellement très différent d’un autre être humain. (Argument formulé avec mes propres termes pour soutenir la thèse) Aux yeux de Rousseau, ce qui fait la spécificité de l’être humain par rapport aux autres espèces, c’est sa capacité à « se perfectionner ». (Utilisation d’une référence à Rousseau qui justifie la thèse, avec utilisation du vocabulaire de l’auteur). Il remarque ainsi qu’un être humain peut, par les choix qu’il fait, aussi bien devenir un très grand artiste, sportif ou savant, qu’un toxicomane. C’est d’ailleurs lui qui pose la question « Pourquoi l’homme, seul, est-il sujet à devenir imbécile ? » et il y répond que c’est parce qu’il est le seul à être libre, c’est-à-dire à pouvoir ne pas suivre un programme inscrit à l’avance dans ses gènes et qui décide de son mode de vie. Ce que l’on appelle communément un instinct. L’homme peut donc se perfectionner toute sa vie, là où l’animal va très rapidement cesser de changer dès lors qu’il est adulte. (Développement en utilisant les arguments que l’auteur utilise pour justifier sa thèse) Nous pouvons donc dire que l’homme est bien à part dans la nature, car il a cette capacité de se perfectionner que n’ont pas les autres espèces. (Retour au sujet : le but est de rappeler en quoi ce que l’on vient de dire répond au sujet)

(Suite à venir)

▶️ Je vous montre comment développer une sous-partie en vidéo ci-dessous :

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Je trouve vos articles très intéressants. Dommage, quelques coquilles!!!

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  • Dissertation

La méthode de la dissertation de philosophie !

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Quelle méthode suivre pour une dissertation de philosophie ? C’est une question que l’on se pose depuis le lycée et qui nous préoccupe encore à l’université.

Table des matières

Étape 1 de la méthode d’une dissertation – analyser le sujet en profondeur, étape 2 de la méthode d’une dissertation – problématiser, étape 3 de la méthode d’une dissertation – faire un plan, étape 4 de la méthode d’une dissertation – argumenter, étape 5 de la méthode d’une dissertation – l’introduction, le développement, les transitions et la conclusion, étape 6 de la méthode d’une dissertation – la relecture et correction de votre dissertation, présentation gratuite, 1. lire le sujet attentivement.

Cela parait évident, mais la première étape est de lire le sujet en entier . Si plusieurs sujets de dissertation sont proposés, il vous faut les lire  tous   avant de choisir le sujet qui vous semble le plus approprié (celui que vous avez le plus préparé).

Exemple de sujets

2. définir les termes du sujet.

Il est primordial de définir les termes du sujet, afin de le comprendre et de choisir un angle d’attaque.

Conseil Utilisez l’étymologie des mots.

Les mots ont des définitions diverses et vous devrez choisir une définition spécifique pour les termes centraux du sujet en introduction.

Exemple de définition des termes

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte ?

Il faut définir les termes “travail”, “contrainte” et “qu’une”. Si des idées, des concepts, des théories ou des auteurs vous viennent à l’esprit, notez les sur votre brouillon !

Travail  : au sens économique, le travail est une activité rémunérée ou non qui permet la production de biens et services. Avec le capital, c’est un facteur de production de l’économie. L’étymologie du terme travail est tripalium (instrument de torture), un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir.

Contrainte  : une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu (différent d’une obligation).

Qu’une  : seulement, uniquement.

3. Faire un brainstorming sur le sujet

Soulignez les mots du sujet qui vous semblent essentiels et essayez de les définir ou de trouver des synonymes.

Étalez plusieurs feuilles de brouillon et écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit concernant votre sujet.

Relisez souvent le sujet pour éviter le hors-sujet.

L’analyse du sujet constitue une étape majeure de la réponse : elle cerne à viser précisément les exigences du libellé.

  • Elle porte sur les termes essentiels figurant dans le libellé.
  • Elle doit permettre de dégager le ou les problèmes posés par le sujet et de délimiter le domaine concerné par le sujet.

Exemple de brainstorming

  • Le travail peut être un plaisir.
  • Est-ce une contrainte ou une obligation que l’homme s’inflige ? Que serions-nous sans le travail ?
  • C’est une activité imposée de l’extérieur, donc une contrainte.
  • Le travail permet de nous libérer ?
  • Le travail est une fin en soi ?
  • Est-ce imposé par la société ?

Reformuler des textes efficacement

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Reformuler un texte gratuitement

Grâce aux définitions et au brainstorming , faites un travail de reformulation avec vos propres mots de la question qui vous est posée.

Astuce Commencez la question par “en quoi” (pour une réponse avec différents arguments) ou “est-ce que” (pour une réponse en thèse/antithèse).

Lors de la problématisation du sujet, demandez-vous si vous pouvez y répondre avec vos connaissances et si vos propos sont en relation directe avec le sujet de la dissertation de philosophie.

Exemple de problématique

Problématique  : Est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ?

Maintenant que vous avez une problématique, il faut faire un plan qui y répond. Recherchez des idées et notez-les de manière ordonnée.

En fonction du sujet de dissertation de philosophie proposé, un type de plan va s’imposer : dialectique, analytique ou thématique.

Nous conseillons de faire un plan en trois parties (et deux sous-parties). Toutefois, ce n’est pas obligatoire et vous pouvez faire deux parties (et trois sous-parties).

Il existe plusieurs types de plan  :

  • Le plan dialectique (ou critique).
  • Le plan analytique.
  • Le plan thématique

Exemple de plan

Plan  :

I) Le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme

A) L’origine du travail B) Il est imposé à l’humanité par d’autres Hommes C) Le travail et la société

II) Le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même

A) Travailler est naturel pour l’Homme ? B) Le travail comme une libération C) Le travail est une fin en soi

L’analyse du sujet de la dissertation de philosophie permet de dégager deux ou trois idées qui sont les parties de votre développement.

Chaque argument est l’objet d’un paragraphe qui doit présenter une explication de l’argument, des exemples précis et une phrase conclusive.

Exemple d’argumentation

B) Le travail comme libération

Argument 1 : D’après Kant, l’Homme se dicterait librement le travail car il en aurait besoin pour se libérer de la nature qui est en lui. En effet, le travail est une activité qui induit de suivre des règles, et ces règles permettent à l’être humain de se libérer de la nature qui réside en lui, c’est-à-dire de se civiliser. Cette nature qui habite l’être humain s’exprime par le désir, l’instinct et les sentiments d’après Kant. Le travail est donc l’activité qui permet à l’Homme de ne plus être esclave de sa nature et d’accéder à l’estime de soi.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif. Par exemple, un consultant qui travaille pour Deloitte sur différentes missions continuera de se perfectionner et d’accumuler des connaissances au fil de sa carrière.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi, ainsi qu’à la culture.

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1. L’introduction d’une dissertation

L’introduction d’une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d’exposer clairement le problème.

Elle ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et s’adresse à un lecteur profane.

L’introduction d’une dissertation de philosophie doit comporter :

  • une amorce ;
  • l’énoncé du sujet (si c’est une citation, elle doit figurer dans l’introduction avec le nom de l’auteur) ;
  • la définition des termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan de la dissertation.

Exemple d’introduction

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte?

Introduction  :

« Le travail a quelque chose de semblable à la mort. C’est une soumission à la matière. » a dit Guillaume Apollinaire. Il pose ainsi la question du travail, comme une unique contrainte. L’étymologie latine du mot travail, « tripalium », signifie « instrument de torture ». En outre, c’est une action liée à la souffrance et qui possède une dimension fortement négative. Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l’Homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c’est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des Hommes et qui permet de masquer les problèmes essentiels de l’existence humaine. On définit une contrainte comme étant est une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu. Or, il faut bien différencier une contrainte d’une obligation, qui elle est une activité que l’individu s’impose lui-même librement. On peut donc se demander est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? Dans un premier temps, nous nous demanderons si le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme, puis dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur le fait que le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même.

2. Le développement

Le développement comporte deux ou trois parties, nettement séparées. Il faut sauter une ligne après l’introduction, entre chaque partie, et avant la conclusion.

Chaque partie est divisée en trois ou quatre paragraphes qui s’articulent autour d’un argument ou d’une idée directrice.

Tout argument doit être illustré par un exemple littéraire qui donne lieu à une analyse permettant au lecteur d’apprécier leur pertinence. Chaque partie s’achève sur une phrase de conclusion.

Exemple de développement

Effectivement, l’Homme s’imposerait librement le travail, car il en aurait besoin pour se libérer.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi ainsi qu’à la culture.

Argument 2 : Par ailleurs, d’autres philosophes voient dans le travail un autre facteur de libération. En effet, pour Pascal, le travail permet à l’Homme de se libérer de la misère existentielle, qui est le maux le plus douloureux de l’espèce humaine et qui est en fait la définition de la condition humaine. La misère existentielle est en fait une angoisse, un ennui qui est commun à tous les Hommes et qui résulte d’une interrogation sur l’existence humaine.

Exemple : Ces questions existentielles, qui sont universelles, plongeraient l’Homme dans une angoisse et un ennui profond. Il existe de nombreuses questions de ce genre comme « que faire de sa vie ? » ou bien « que faire face à l’angoisse de la mort ? ». Pascal considère que pour se libérer face à ce maux l’Homme s’impose librement le travail, qui est un divertissement qui l’occupe et l’empêche de se poser ces questions existentielles. C’est-à-dire que le travail est la seule solution pour l’Homme face au sentiment insupportable que l’existence humaine est absurde.

Conclusion  : Par conséquent, l’Homme se dicte librement le travail car c’est l’unique solution face à l’angoisse et l’ennui causés par la condition humaine. Le travail, d’après ces deux exemples constitue une obligation pour l’Homme dans le sens où il se l’impose librement afin de se libérer de la nature qui est en lui, ainsi que de la misère existentielle qui l’habite. Toutefois, le travail pourrait n’être considéré que comme une contrainte s’il constituait une activité réalisé pour une fin extérieure.

3. Les transitions

Dans une dissertation de philosophie, les transitions sont primordiales. Elles permettent de lier les parties entre elles.

Deux types de transitions sont utilisés :

  • Les transitions entre grandes parties (I et II par exemple).
  • Les transitions entre chaque sous-partie (entre A et B par exemple).

Une transition est faite de plusieurs parties :

  • une mini-conclusion de la partie ou sous-partie précédente ;
  • une critique d’un point faible de la partie précédente ;
  • l’annonce de la partie qui suit.

Exemple de transition

Transition (de B vers C) :

Nous avons mis en exergue que le travail permet à l’Homme de se libérer de la nature qui est en lui et de sa misère existentielle (B). Toutefois, notre étude ne s’est pas encore intéressée aux autres apports du travail. Nous allons désormais nous intéresser au travail comme une fin en soi (C).

4. La conclusion d’une dissertation

La conclusion d’une dissertation de philosophie est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction. Il est possible d’ajouter ensuite une ouverture qui propose une extension de la réflexion sur un autre angle du thème.

Exemple de conclusion

Conclusion  :

Le travail ne peut guère être uniquement considéré comme une simple contrainte même si il est imposé à l’Homme par d’autres individus. En effet, il s’agit aussi d’une obligation, une fin en soi, qui lui permet en quelque sorte de s’émanciper la nature qui est en lui ainsi que de sa condition humaine. Le travail permet en effet à l’Homme de se libérer d’aspects contraignant liés à l’existence humaine.

Voici une présentation de cours gratuite sur comment faire une dissertation. Vous pouvez l’utiliser avec vos élèves ou simplement de manière personnelle pour travailler la méthode de la dissertation de philosophie.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). La méthode de la dissertation de philosophie !. Scribbr. Consulté le 26 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/methode-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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La philosophie morale

De l’importance de la philosophie morale en philosophie.

La Philosophie morale est une des branches majeures de la philosophie . La philosophie morale a trait à la philosophie pratique, alors que la métaphysique se rapporte à la philosophie théorique. La morale parle donc de l’action (et répond aux questions telles que “existe-t-il des guerres justes ? la peine de mort est-elle morale ?), certains se focalisant sur les intentions qui président aux actions, d’autres sur les conséquences des nos actions.

La philosophie morale tente ultimement de répondre à la question suivante posée par Kant dans la Critique de la raison pratique : Que dois-je faire ?

La morale et les mœurs

L’obligation morale.

“Je dois dire la vérité”, “tu ne tueras point” : l’exigence morale se présente à la conscience sous la forme impérative du devoir. Le verbe “devoir” n’exprime ici ni une nécessité psychologique ni une contrainte extérieure. L’obligation morale est la soumission à une loi que je m’impose à moi-même dans le dédoublement qui caractérise la conscience morale, ce “tribunal intérieur” que décrit Kant où l’être de désir que je suis est tenu en respect par cette autre partie raisonnable de moi-même.

La loi morale que je me donne à moi-même comme un sujet libre capable de retour réflexif sur soi-même, instaure une distance radicale entre ce qui est et ce qui doit être, entre ma nature empirique et ma propre raison. Bien et mal sont les concepts normatifs par lesquels s’exprime ce pouvoir de juger. Mais d’où vient-il ? Qu’est ce qui m’autorise à dire “c’est mal”, “c’est bien” ?

L’opinion commune confond souvent l’obligation morale avec l’obligation sociale, le système des règles en vigueur dans la société, les restrictions à notre liberté qui rendent la vie en commun possible. Les mots mos en latin et ethos en grec, d’où viennent les mots “morale” et “éthique”, signifie justement mœurs, coutumes.

On ne peut contester, il est vrai qu’il y ait une genèse empirique de la conscience morale. Pour un sociologue comme Emile Durkheim, elle se confond avec la conscience collective, ces manières de penser et d’agir que la société, “cette conscience de consciences” a créées en nous par l’éducation. Cela n’enlève rien à sa valeur, car l’individu tout seul ne saurait s’élever à ce degrés de la vie mentale que représente la moralité.

Mais si l’on analyse les mécanismes psychologiques de la mauvaise conscience, on peut montrer, comme le fait Freud, qu’elle relève d’un besoin de punition et n’est que le substitut inconscient chez l’adulte de l’angoisse du petit enfant qui craint, s’il désobéit, de perdre l’amour de ses parents. On peut même comme Nietzsche chercher l’origine du devoir dans ce log passé de cruauté dont témoigne l’histoire du châtiment.

Fonder la moralité

Mais cela suffit-il à rendre compte de l’exigence éthique ? Il faudrait alors réduire toute morale à un conformisme social et admettre la relativité des normes éthiques. “Le larcin, l’inceste, le meurtre des enfants et des pères, tout a eu sa place entre les actions vertueuses”, disait Pascal dans les Pensées . Mais justement on ne peut confondre la coutume et cette forme supérieure de conscience par laquelle nous sommes capables de la juger et de la condamner.

L’éthique philosophique est la théorie morale conçue comme recherche des principes de l’action humaine, fondement des valeurs, parce qu’aucune détermination psychologique ou sociale ne peut nous dispenser de chercher ce qui absolument, c’est-à-dire non pas seulement pour moi comme sujet particulier qui recherche mon bien propre, ni non plus pour la collectivité réelle à laquelle j’appartiens, ma famille, ma classe sociale, ma communauté religieuse, mon pays, mais ce qui vaut universellement pour tout homme.

Le devoir moral n’est au fond que la forme de cette exigence : ce qui doit valoir pour moi doit valoir pour tout homme. Je suis donc l’auteur de cette loi que pose ma conscience, à laquelle j’adhère librement par ma volonté, et pourtant, comme loi, elle représente une universalité, une nature, à laquelle ma subjectivité particulière doit se souvenir nécessairement.

Moïse - Bible, Ancien testament - Chrétiens aujourd'hui

Les grandes orientations de la morale

Le bien ou le devoir.

L’habitude de définir l’exigence éthique par le devoir ( déon , en grec), c’est-à-dire par l’obéissance à une loi, caractérise la philosophie moderne. La question kantienne : “que dois-je faire ?” en est la forme par excellence et définit ce qu’on appelle les morales déontologiques. Dans l’Antiquité au contraire, la question morale est celle du but, de la fin ( télos , en grec) de la vie humaine. Cette fin s’appelle aussi le Bien.

Mais les morales antiques n’opposent pas comme nous le faisons le bien moral et les agréments de la vie. Ce sont des morales téléologiques. Pour les philosophes antiques, l’ensemble des biens auxquels tend la vie humaine est le bonheur, et l’état de perfection de la vie heureuse est le Souverain Bien. La vertu n’est pas faite de renoncement, elle est cette disposition à bien vivre que l’on acquiert par la connaissance philosophique.

Le problème essentiel de la philosophie est donc de déterminer quelle est la fin suprême de la vie humaine. Comme on le voit par exemple chez Aristote, cette fin est à la fois parfaite ( elle est l’activité de l’âme qui correspond à la nature propre de l’homme, la vie raisonnable), et complète ( elle n’exclut pas la recherche des autres fins de la vie. L’homme cherche à atteindre pour lui-même une perfection qui ne contrarie pas la nature, mais l’accomplit et où les prescriptions concernant le corps jouent un grand rôle. On peut parler avec Michel Foucault de “souci de soi”.

Moi, l’autre ou l’humanité

Le “souci de soi” qui caractérise les morales antiques est pourtant souvent solidaire d’un projet politique : la justice comme harmonie des parties de l’âme correspond à la justice dans la cité et l’amitié ( philia en grec) est l’idéal de communauté des sages.

Avec le christianisme, ce sont l’oubli de soi, le sacrifice pour l’autre qui définissent l’idéal éthique. Les morales de l’amour, de la charité, mais aussi toutes les morales fondées sur le sentiment, nous ont appris à ne pas faire à l’autre ce que l’on ne voudrait pas qu’on nous fît. Elles reposent sur le dévouement à autrui (altruisme), au prochain, ou sur l’identification à sa souffrance (pitié, bienveillance, compassion, sympathie).

Mais m’accorder aussi la valeur que j’accorde à tout autre homme : c’est le choix des morales de l’universel, de la valeur de la personne humaine en moi comme en tout homme, qui définissent aussi des devoirs envers soi-même.

Le cœur ou la raison

Il est tentent de dériver la moralité d’un sentiment innée, comme le fait Rousseau . La raison est avant tout la faculté de calculer, de raisonner, elle me compare aux autres et se met au service de mon propre amour, elle détermine mon intérêt et m’oppose aux autres. Comment pourrait-elle m’empêcher de faire du mal ? Pour être moral, il faut que je m’identifie à eux, que je souffre quand ils souffrent : cela ne peut venir que du cœur, de la voix de la nature ou de Dieu, de la conscience, quand elle n’a pas étouffée la vie sociale. D’ailleurs le remords, la culpabilité, la mauvaise ou la bonne conscience, l’amour du prochain, ne sont-ils pas des sentiments ?

Mais un sentiments peut-il être morale ? S’il nous pousse à faire le bien, n’est-ce pas que nous y sommes intéressés d’une quelconque manière ? L’égoïsme, le désir de ne pas souffrir nous mêmes s’y mêlent. Freud dira même que l’amour du prochain est une forme sublimée de la pulsion sexuelle. Un sentiment ne peut pas être un devoir parce qu’il ne se commande pas. Et peut-il avoir une valeur universelle ? A l’heure du business du cœur et de la charité, nous savons bien que nous sommes capables de nous émouvoir que pour les causes qui nous touchent ou qui nous concernent.

La télévision réussit parfois à faire vibrer la corde sensible en nous alors que nous restons indifférent à la détresse que nous côtoyons tous les jours ou à celle qui nous est présentée comme banale. Il faudrait alors, comme le fait Kant, fonder la morale non sur le cœur, mais sur la raison : le seul sentiment véritablement moral serait le respect que nous éprouvons pour la loi morale, il humilie notre nature sensible mais nous élève comme êtres raisonnables.

Faut-il agir en écoutant le cœur ou la raison ? | Ô Magazine

La volonté et les actes

La morale du devoir.

“De tous ce qu’il est possible de concevoir dans un monde et même généralement hors du monde, il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n’est seulement une bonne volonté”, dit Kant dans Fondement de la métaphysique des mœurs . La volonté est bonne quand l’action a été accomplie par devoir, c’est à dire par pur respect pour la loi morale universelle et non par intérêt ou par inclination. Le marchand qui ne trompe pas l’enfant inexpérimenté sur le prix de ses articles peut agir ainsi uniquement pour conserver sa clientèle ; le philanthrope qui a un tempérament naturellement bienveillant peut ne faire le bien qu’en suivant son penchant : ils ne sont pas moraux même si leurs actes sont conformes au devoir.

A la différence des impératif hypothétiques qui sont de la forme : “si tu veux, alors tu dois…”, et qui ne nous commandent qu’en vue d’une fin particulière ou de la recherche du bonheur, l’impératif catégorique, la loi morale, nous commande sans condition, absolument : “Tu le peux parce que tu le dois”. Il est unique, car il se définit non pas par un contenu, une fin particulière, mais par la forme même de la loi qui devient le principe déterminant de la volonté : cette forme, c’est l’universalité. Si je peux universaliser la maxime de mon action sans me contredire, sans qu’elle rende contradictoire l’idée d’une nature humaine où tous les hommes feraient comme moi, alors j’agis par devoir.

La seule fin en soi susceptible de déterminer universellement la volonté est la personne humaine, considérée “toujours en même temps comme une fin, jamais seulement comme un moyen”. Elle n’a pas seulement du prix (on peut l’utiliser comme les choses, s’en servir comme l’implique la vie sociale), elle a en même temps une dignité, elle mérite le respect, ce qui condamne toute condition ou attitude qui la dégraderait.

A l’hétéronomie d’une volonté déterminée par des mobiles empiriques, la loi morale substitue l’autonomie de la volonté, son pouvoir d’être à elle même sa loi, d’instituer une législation qui vaille pour tout être raisonnable. Kant appelle cette communauté idéale d’être raisonnables “le règne des fins”.

Ethique de conviction et éthique de responsabilité

Mais le formalisme kantien suffit-il à déterminer le contenu de l’action ? Peut-on faire l’économie des conséquences de nos actes pour définir la moralité ? Certes, le rigorisme kantien n’est pas la casuistique que Pascal caricaturait dans les Provinciales , cet examen de cas de consciences qui finit toujours par trouver une bonne intention aux actes immoraux.

Pour Kant, il faut à la fois que l’acte soit bon et que l’intention le soit. Mais le principe formel du devoir exclut de prendre en compte les conséquences de nos actions, bonnes ou mauvaises. Benjamin Constant objecte à Kant l’exemple d’un homme qui considérerait comme un crime de mentir même s’il s’agissait de cacher à des assassins, que son ami qu’ils poursuivent s’est réfugié dans sa maison. Kant lui répond que la responsabilité morale considère que le mensonge “nuit toujours à autrui : même si ce n’est pas à un autre homme, c’est à l’humanité en général, puisqu’il disqualifie la source du droit”.

Mais quand les circonstances m’imposent de choisir entre sauver la mère et sauver l’enfant, entre l’intérêt de sauver le vieillard agonisant et celui du jeune père de famille bien portant puis-je en conscience ne pas choisir ? Pourtant, n’ont-ils pas tous la même dignité et les mêmes droits ? Comment en conscience pourrai-je choisir ? L’éthique de conviction nous impose de ne pas tenir compte des circonstances mais seulement de l’idée pure du devoir. L’éthique de responsabilité nous impose d’intégrer à l’exigence éthique de la représentation des conséquences prévisibles de nos actes.

A l’opposé de la morale kantienne du devoir, les philosophes utilitaristes anglais comme Bentham ou Stuart Mill ont fait du bonheur du plus grand nombre et de l’intérêt commun le principe de la moralité. Le calcul de la quantité et de la qualité des plaisirs et l’harmonie entre les intérêts individuels et le bonheur commun constituent les seuls critères d’évaluation.

L’universel en question et l’homme-dieu

Aucune morale générale ne permet de résoudre un conflit de devoir : tuer pour lutter contre l’oppression ou ne pas tuer et être complice de l’oppression, comment trancher ? Pour Sartre, le sens de nos actes n’est pas fixé d’avance par des règles a priori . L’homme invente par ses actes des valeurs : en se choisissant, il choisit l’homme.

Si Dieu n’existe pas, “tout est permis”. Le matérialisme athée que redoutait Dostoïevski et qu’il mettait dans la bouche d’Ivan Karamazov semble bien avoir ouvert cette nouvelle époque de “l’homme-dieu”. Pas une époque sans morale ni religion, mais un trop-plein de morales. Entre le relativisme, l’utilitarisme des sociétés libérales, l’humanisme rationaliste, les morales de l’amour et du cœur, il faut choisir.

C’est à chaque homme de fonder l’exigence morale : il ne la trouve pas toute faite. Quel autre recours que la pensée, dit Hannah Arendt dans Considérations morales , aurions-nous pour juger des cas particuliers quand nous ne disposons d’aucune règle préétablie pour dire “c’est bien”, “c’est mal”, que les cartes sont sur la table et qu’il faut prévenir des catastrophes.

Delphine L. | ECCE Associés

La difficulté de penser vient de ce qu’il se présente comme une obligation qui s’impose à nous sous la forme de règles générales qui doivent valoir pour tous les hommes et qui doit être librement choisie par chacun de nous. On ne peut se contenter de réduire cette exigence à la pression que la société exerce sur nous. Mais la tentation philosophique pour trouver en l’homme un fondement universel de moralité soulève aussi bien des difficultés. Il reste que le devoir, quels que soient sa forme et son contenu, exprime la nature de l’homme comme être qui ne se contente pas d’accepter en lui le donné naturel ou social, et s’efforce de construire librement son humanité.

Philosophie morale ou Philosophie éthique ?

Il faut distinguer la philosophie morale de la philosophie éthique. Si la première renvoie à intersubjectivité (le rapport aux autres), la seconde renvoie elle aux actions personnelles, au rapport du sujet à lui-même. On utilise souvent l’une pour l’autre à tort.

Chez certains penseurs, la philosophie éthique est une philosophie dérivée de l’ontologie ( Platon, Sartre ), chez d’autres dérivée de la politique ( Aristote ). Certains inversent même le rapport théorique / pratique : la philosophie morale est la philosophie première ( Lévinas ), c’est d’elle que doit découler les autres branches de la philosophie.

L’origine de la morale :

Il y a deux manières d’envisager la source de la morale :

– la théorie hétéronome de la morale : l’homme reçoit la morale d’ailleurs qui de lui-même (Dieu, la loi morale, la société). C’est la position de Saint-Thomas, Kant ( Critique de la Raison Pratique ), Schopenhauer, Bergson ou encore Durkheim .

– la théorie autonome de la morale : l’homme crée, invente lui-même les principes de son action ( Nietzsche, Sartre, Camus )

Courants de la philosophie morale :

Voici une brève présentation des principales branches de la philosophie morale, depuis l’Antiquité à nos jours.

– Formalisme ou Déontologisme : La philosophie pratique de Kant se rattache à ce courant. Le formalisme affirme que la morale d’un acte dépend de la forme de l’acte, et non de son contenu.

– Individualisme : L’individualisme, en moral, pose la primauté de l’individu sur la totalité sociale : les valeurs émanent de l’individu. Nietzsche ou Dumont sont des représentants de l’individualisme moral.

– Eudémonisme : Selon l’eudémonisme, le but de l’action est la recherche du bonheur.

– Pessimisme : Le pessimisme, en moral, consiste à penser le mal l’emporte sur le bien, l’homme est donc condamner à mal agir.

– Utilitarisme : L’utilité doit être le critère de l’action. Selon les utilitaristes, le principe d’utilité suppose une recherche calculée des plaisirs (arithmétique des plaisirs). A la fois en termes quantitatifs et qualitatifs.

– Hédonisme : Le bonheur est le plaisir immédiat. Le bonheur est jouissance.

– Stoïcisme : C’est le concept de destin (fatum) qui régit la morale des stoïciens. Les actions de l’homme doivent être guidées par l’acceptation du destin. L’homme ne maîtrisant que son regard sur les choses, et non les choses elles-mêmes.

– Épicurisme : La morale épicurienne consiste à ne satisfaire que les plaisirs naturels et nécessaires.

– Conséquentialisme : Seules les conséquences d’un acte permettent de le qualifier en termes de moral ou d’immoral.

– Cynisme : Le cynisme consiste à mépriser la morale, les conventions ou encore les traditions.

– Relativisme éthique : Le relativiste considère qu’aucune morale ne peut prétendre à l’universel, que les cultures ont une morale propre, équivalente les unes aux autres.

– Altruisme : L’altruisme affirme que seuls sont moraux les actes guidés par le désintéressement et l’amour d’autrui.

– Nihilisme : Le nihilisme défend une conception selon laquelle il n’existe pas d’absolu, de morale transcendante.

– Existentialisme : L’homme invente son chemin et sa morale librement. Le salaud, au contraire, guidé par l’esprit de sérieux, se cache derrière une morale héritée.

10 Philosophes majeurs de la morale et leur œuvre morale principale :

– Platon : C’est dans le Gorgias de Platon que sa philosophie morale s’illustre le mieux, même si la République présente également les principaux concepts de la philosophie morale platonicienne.

– Aristote : Ethique à Nicomaque

– Rousseau : De l’origine des inégalités parmi les hommes

– Kant : Métaphysique des Mœurs

– Hume : Traité sur la Nature Humaine

– Nietzsche : La Généalogie de la morale

– Schopenhauer : Aphorismes sur la sagesse (très facile à lire)

– Spinoza : Éthique

– Sartre : L’existentialisme est un humanisme  (très facile à lire)

– Lévinas : Totalité et Infini ( ouvrage difficile pour les néophytes)

Nos articles de Philosophie morale & éthique :

Kant et le bonheur.

Kant : Une anti-philosophie du bonheur Le bonheur chez les Grecs La tradition philosophique, depuis Aristote, a associé bonheur et vie contemplative. Le bonheur se différencie du divertissement…

Sénèque : La Vie Heureuse

De la Vie Heureuse (Analyse) De La Vie Heureuse est un texte de Sénèque, philosophe romain de l’école stoïque. Dans cette œuvre, Sénèque tente de définir ce qu’est le bonheur et par quel moyen l’homme peut y parvenir…

Nietzsche et la morale

Après l’article sur la mort de Dieu chez Nietzsche et son invitation à devenir ce qu’on l’on est, penchons nous sur la morale défendue par le philosophe allemand. Dieu et la morale des esclaves…

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Le philosophe Alain (1868-1951), de son vrai nom Emile Chartier, est l’auteur des fameux: – Propos (1908-1919) – Système des beaux-arts (1920) – Propos sur le bonheur (1928) – Idées (1932) – Eléments de philosophie (revus en 1940)…

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dissertation philo sur la moral

“Il faut distinguer la philosophie morale de la philosophie éthique. Si la seconde renvoie à intersubjectivité (le rapport aux autres), la seconde fait plus référence aux actions personnelles, au rapport du sujet à lui-même. On utilise souvent l’une pour l’autre à tort.”

La seconde renvoie, La seconde fait reference, Et la premiere elle sert a quoi ?

dissertation philo sur la moral

Merci, l’article a été corrigé pour plus de clarté sur ce point

dissertation philo sur la moral

L’article n’a toujours pas été corrigé…..

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Deux “seconde” ne peuvent coïncider, il faut trancher. Dans votre texte, elles doivent se succéder.

“Il faut distinguer la philosophie morale de la philosophie éthique. Si la seconde renvoie à intersubjectivité (le rapport aux autres), la seconde renvoie elle aux actions personnelles, au rapport du sujet à lui-même. On utilise souvent l’une pour l’autre à tort.”

Merci pour votre site stimulant.

Sorry, j’arrive en second sur le sujet.

dissertation philo sur la moral

Ma contribution ne s’inscrit pas dans le sillage d’un commentaire complementaire, mais plutôt d’un souci de clarification. Il s’agit de la difference à établir entre l’ethique et la morale. Mieux la primauté de l’une sur l’autre

dissertation philo sur la moral

Félicitations pour votre très bon site! Juste ceci, pour l’instant. Sur la page http://la-philosophie.com/philosophie-morale, serait-ce plutôt:

“Philosophie morale ou Philosophie éthique ? Il faut distinguer la philosophie morale de la philosophie éthique. Si la PREMIÈRE renvoie à intersubjectivité (le rapport aux autres), la seconde renvoie elle aux actions personnelles, au rapport du sujet à lui-même. On utilise souvent l’une pour l’autre à tort.”

plutôt que ce qu’on y lit (Si la seconde…)? Continuez votre très bon travail! Mes sentiments les plus distingués

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parlant du relativisme morale je dirai que ça a sa raison suffisante d’être .Que de parler d’un acte ou d’une action morale de manière universelle c’est erroné la conception philosophique de la morale. d’avis avec Blaise Pascal, Prothagoras: il n’y a aucune vérité existante de façon universelle car elle est portée aux jugements subjectifs pour ce qui est de sa valeur. alors Morale=Manière propre à un individu.

dissertation philo sur la moral

Salut, je me rencontre face à un professeur qui intitule son cours : “Philosophie morale ou éthique philosophique”. Mais là j’ai du mal à gommer les deux termes au même pieds d’égalité !

Je voudrais savoir les nuances relatives à chaque concert pour placer chacun à sa place, sinon ça créé confusion…

dissertation philo sur la moral

Merci avant tout pour ce site passionnant! Je suis malheureusement sensible aux fautes d’orthographe et de syntaxe? Disposez vous de correcteurs ou correctrices? J’aimerais pour vous que la qualité du fond soit mise en valeur par la qualité de la forme.

En tout cas je vous lirai toujours tellement vos publications sont intéressantes.

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Bonjour Christian ! Merci de votre question et de l’intérêt que vous portez à nos publications. Je vous parle en tant que chargé de la communication. Notre groupe éditorial est très réduit pour le moment, mais cela changera certainement bientôt. Je suis tout aussi sensible que vous aux fautes d’orthographe (même si j’en fait moi-même souvent, je dois bien l’avouer). Si vous souhaitez investir un peu de votre temps en tant que correcteur/éditeur, je crois pouvoir vous dire que nous en serions honoré.

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Le devoir - dissertations de philosophie

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La morale : introduction Cours

La conscience morale de l'homme, la conscience morale pour définir le bien et le mal.

Étant privé de conscience ou du moins de conscience de soi, l'animal n'est pas le "sujet" de son comportement. L'animal ne prévoit pas son action .

L'homme est l'animal estimateur par excellence.

Friedrich Nietzsche

Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale. Un écrit polémique , ( Zur Genealogie der Moral. Eine Streitschrift ), trad. Patrick Wotling, Paris, éd. Le Livre de Poche, coll. "Classiques de la philosophie" (2000)

L'homme, au contraire, est conscient de lui-même . Il est capable de choix réfléchi. C'est cette aptitude au choix, cette conscience, qui lui permet de porter un jugement sur ses propres actions. Ainsi, il peut distinguer le bien et le mal.

L'association entre bien et plaisir : un premier frein à la conscience morale

Lorsque l'on part de cette définition de la morale comme capacité à différencier le bien et le mal, un premier frein à la morale se dessine.

Comme le fait observer Jean-Paul Sartre, ce que l'homme juge bien est trop souvent ce qui est bon pour lui. Il finit alors par suivre son intérêt personnel ou son bonheur personnel. La morale, qui doit définir le bien et le mal, devient alors une division du monde pour l'homme entre ce qui lui fait plaisir et ce qui ne lui fait pas plaisir.

Dès l'Antiquité, on trouve chez les philosophes cette association entre bien et plaisir :

  • Par exemple, l'eudémonisme d'Épicure identifie le bien au bonheur.
  • On peut également citer l'hédonisme, une philosophie antique qui identifie le bien au plaisir et le mal à la douleur.

Un eudémoniste (ou épicurien) se satisfait d'une vie où il a tout ce qui est nécessaire pour vivre : un logement, de la nourriture et un revenu. Un hédoniste veut toujours plus car rien n'est suffisant, il souhaite une plus grande maison, une nourriture abondante et un revenu de plus en plus élevé.

Dans la lignée de l'association entre bien et plaisir, Sigmund Freud évoque la position de l'enfant, qui juge juste ou injuste ce qui lui plaît ou ne lui plaît pas. Il appelle cela le principe de plaisir et parle de "Moi-plaisir" . Lors de la construction de sa personnalité, le Moi de l'individu se constitue à partir du plaisir parce qu'il le trouve bon. Les enfants parlent très tôt de "morale". Pour eux, c'est la différence entre les "méchants" qui ne suivent pas la morale et les "gentils" qui suivent la morale. Ils appellent "méchants" ceux qui les contrarient et "gentils" ceux qui leur font plaisir. Même un objet peut être perçu comme "méchant" par un enfant s'il s'est cogné dessus. Ici, la morale ne sépare pas le bien et le mal, mais le juste de l'injuste, ou du moins ce qui paraît tel à l'enfant, puisque pour lui le « méchant », le déplaisir ou la douleur ne font qu'un avec ce qui est « injuste » à ses yeux, y compris par exemple la punition

Cette position infantile existe toujours dans l'inconscient de l'adulte. Lorsque quelque chose résiste à l'individu et qu'il la juge avec son âme d'enfant, il cherche "tout naturellement" un coupable , même un objet. Tout ce qui correspond à son désir ou plaisir est "bien" et tout ce qui lui fait obstacle est "mal".

Le glissement vers l'immoralité

L'association du bien au plaisir personnel conduit alors à l'immoralité, car l'homme sert avant tout son intérêt personnel.

En effet, l'homme est tenté de tout faire pour parvenir à satisfaire son propre plaisir, son propre bonheur. L'homme peut alors se détourner du bien collectif et agir de façon immorale.

Or ce type de comportement est paradoxal car l'être humain tire bien plus de bénéfices personnels du bon déroulement des affaires sociales en vue du bien collectif. C'est en partie ce qui est démontré par Kant avec l'insociable-sociabilité, c'est-à-dire la tendance de l'homme à entrer en concurrence pour s'affirmer, travaillant ainsi sans s'en rendre compte à une dynamique collective, ou par Rawls avec sa "Théorie de la Justice".

En cherchant par contre son propre bien seulement en dehors de la société, l'homme peut se perdre jusqu'à être malheureux, car sa satisfaction égoïste compromet l'équilibre social et celui des autres qu'il ignore ou méprise

Dans La République , Platon montre comment, en démocratie, une liberté excessive livrant le citoyen à lui-même, dans l'apparence d'une satisfaction de tous ses désirs, conduit peu à peu à la tyrannie. La société devenant anarchique, une autorité s'impose qui trace à nouveau des limites au désir individuel et rétablit "dictatorialement" le souci du bien commun.

Éduquer la conscience morale

L'éducation pour apprendre la morale.

La morale s'apprend, c'est une question d'éducation.

Pour Platon, "faire le mal" signifie ignorer le bien. Il affirme que le méchant est en réalité un ignorant. Platon en conclut que la conscience morale doit être éduquée. Ainsi, la morale n'est pas innée, et elle ne correspond pas à ce qui fait plaisir à l'individu ou à ce qui ne lui fait pas plaisir. Elle correspond à des règles qu'il faut apprendre.

Ceux qui identifient le bien au plaisir ne réfléchissent pas au fait que le plaisir aussi doit être éduqué. Le plaisir de l'enfant, déterminé par la nature, n'est pas celui de l'adolescent, ni de l'adulte. Ainsi, l'enfant n'a pas un goût culinaire inné : il préfère des aliments simples et peu variés à des préparations gastronomiques plus élaborées. Par conséquent, le plaisir n'est même pas le bien individuel puisque le plaisir évolue et doit lui aussi être éduqué. C'est l'éducation qui apprend à l'individu non seulement à séparer le bien du plaisir, mais encore à déterminer quels sont les "bons" plaisirs, c'est-à-dire ceux qui lui conviennent individuellement aux différentes étapes de sa vie.

Puisque l'homme est un "animal social", le bien individuel est une partie du bien commun et l'éducation morale est aussi une éducation civique. C'est pourquoi Platon consacre La République à la formation du citoyen. Si l'équilibre règne entre les différentes parties de l'âme (parties intellectuelle, volontaire et sensible) il régnera aussi entre les classes qui composent la cité (classes gouvernante, guerrière et artisanale). La conscience morale détermine également les notions de responsabilité individuelle et de conscience citoyenne.

Les théories de Jean-Jacques Rousseau

Jean-Jacques Rousseau a écrit à la fois sur l'éducation dans son « Émile ou de l'éducation » et sur la politique dans Du Contrat social . Dans chacune de ces œuvres, il cherche à résoudre le problème du passage de la nature où règne l'égoïsme, à la culture qui est de nature sociale. C'est l' éducation qui fait le lien, elle est à la fois morale puisqu'elle dote l'enfant d'autonomie, et politique puisqu'elle développe la responsabilité et permet ainsi aux hommes de décider et d'agir collectivement.

Ainsi, la responsabilité, acquise par l'éducation, est à la fois morale et politique. Ici, enseigner, c'est éduquer.

La morale pragmatique

Certains philosophes proposent d'enseigner une morale étrangère à tout pragmatisme (souci de l'efficacité, de la réussite) c'est-à-dire une "morale pure" qui ne s'attache qu'aux intentions.

Ce sont dans ces intentions que peuvent résider les principes de bien ou de mal du sujet de l'action.

Il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une bonne volonté.

Emmanuel Kant

Fondements de la métaphysique des mœurs , ( Grundlegung zur Metaphysik der Sitten ), trad. Victor Delbos, Paris, éd. Le Livre de Poche (1993)

Kant entend par "bonne volonté" non seulement volonté intentionnelle (libre arbitre) et éclairée par la connaissance (raison pratique) mais également l'intention avec tous les moyens d'agir dont l'individu peut disposer. La bonne volonté s'apprend donc, il faut éduquer l'homme à faire bon usage de son libre arbitre, à raisonner et à définir les moyens qu'il a à sa disposition pour agir.

L e pragmatisme va plus loin. Selon William James, est moral ce qui permet de réussir à faire le bien. C'est l'efficacité qui prime : il ne s'agit plus simplement de définir le bien et le mal, il s'agit de savoir comment parvenir à faire le bien. Les moyens importent autant que la fin dans la mesure où ils la servent. Cela ne signifie pas que la fin doive être immorale, ou que le mal l'emporte sur le bien. Le pragmatisme n'est pas un immoralisme, mais il met l'accent sur la réussite. Ainsi, il convient ici d'éduquer l'homme à réfléchir aux conséquences de son action et à valoriser une morale qui repose sur la réussite de l'action par rapport à un but précis. Il n'y a plus rien de spontané dans cette morale, contrairement à l'intention kantienne, qui doit seulement être éduquée.

Dans le Gorgias , Platon compare le peuple à un enfant, les orateurs à un cuisinier, et le philosophe à un médecin. Selon lui, l'enfant sera toujours plus attiré par les plats du cuisinier qu'il ne le sera par les médicaments du médecin indépendamment du bien qu'ils lui apportent. Par ailleurs, le peuple sera toujours plus attiré par les paroles de l'orateur et les conseils du philosophe que par un bon dirigeant. Un pragmatique conseillerait probablement au médecin de cacher ses médicaments dans de doux plats pour que l'enfant les ingère.

Les possibles dérives de la morale utilitariste

Toutefois, l'éducation de la conscience morale connaît des limites.

En effet, enseigner une certaine vision de la morale peut conduire à des résultats négatifs. C'est le cas de la morale utilitariste qui réduit le bien et le mal à l'utilité collective ou non d'un acte.

Nous n'appelons bien ou mal que ce qui sert ou nuit à la conservation de notre être.

Baruch Spinoza

Éthique , ( Ethica ), trad. Bernard Pautrat, Paris, éd. Seuil, coll. "Points" (2010)

Cette morale est un compromis entre la "morale pure" et le pragmatisme qui insiste sur les moyens de la réussite. Le risque de l'utilitarisme réside dans sa mauvaise interprétation qui peut conduire à réduire le bien et le mal à l'utilité personnelle que l'on peut retirer de telle ou telle chose. Par ailleurs il y a un danger dans la mesure où il faut savoir qui a le pouvoir d'interpréter ce qui est utile ou non à la communauté.

Il semble après tout qu'éduquer la conscience morale ne peut suffire en raison du grand nombre de doctrines morales diverses.

De la morale à l'éthique

Une définition de l'éthique.

En philosophie, l'éthique est une discipline à part entière qui vise à mener des réflexions sur des cas où il peut exister un dilemme moral.

Le fondement de la réflexion éthique réside dans la notion d'altérité : on est tous l'autre d'un autre être humain, un sujet authentique et unique vivant aux côtés d'autres personnes. Cette dynamique a été notamment permise par Kant. Avec l'impératif catégorique, il souligne la nécessité de reconnaître en l'autre cette humanité qui fait de lui une finalité en lui-même. Cet autre est capable de choisir ce vers quoi il veut tendre, ce pour quoi il veut vivre.

Agis de manière à traiter la personne humaine, aussi bien en toi-même qu'en autrui, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen.

L'esclavagisme représente la négation parfaite de la phrase de Kant. En réduisant à l'esclavage une personne, on la traite simplement comme un moyen.

L'éthique comme "philosophie première"

Emmanuel Lévinas considère l'éthique non pas comme une partie de la philosophie mais comme la philosophie première, c'est-à-dire fondamentale.

Le terme de philosophie première était autrefois celui de la métaphysique, donc de la connaissance. En le réservant à l'éthique, Lévinas fait passer la personne humaine en première position. Dépassant Kant qui valorisait la personne d'autrui à l'égal de la nôtre, Lévinas préconise un "humanisme de l'autre homme" . Cela signifie qu'il est moral d'aller jusqu'au sacrifice de soi pour autrui.

Mais la relation au visage est d'emblée éthique. Le visage est ce qu'on ne peut tuer, ou du moins dont le sens consiste à dire : "tu ne tueras point".

Emmanuel Lévinas

Éthique et Infini, Paris, éd. Fayard, coll. "Espace intérieur"

Pour Lévinas, le visage n'est pas la tête d'un autre homme. Décrire simplement le visage de l'Autre, c'est le chosifier (on dit aussi "le réifier"). Pour le philosophe, le visage de l'Autre c'est sa singularité, sa spécificité. Rencontrer l'Autre, le regarder, c'est reconnaître son humanité et c'est refuser d'attenter à sa vie.

Les champs d'application de l'éthique

L'éthique passe par la reconnaissance de tout un chacun comme un sujet conscient digne d'être considéré comme une finalité en soi.

Pour autant, l'éthique n'est pas une "nouvelle morale" mais bien une discipline à part entière. Ainsi l'éthique ne se contente pas de dénoncer mais d'interroger de véritables problèmes de manière éclairée.

Les questions que l'on retrouve dans l'éthique sont :

  • Peut-on admettre la gestation pour autrui ?
  • A-t-on le droit ou le devoir de maintenir artificiellement en vie une personne qui souffre et qui préférerait mourir ?
  • Un État devrait-il ou non tenter d'uniformiser les cultures sur son territoire ?

Toutefois l'éthique est en réalité une discipline bien plus large, qui ne se limite pas au respect de l'être humain et qui s'attache à dénouer tous les dilemmes moraux qui peuvent se jouer au quotidien. Ainsi, avec la thématique du réchauffement climatique, est née la bio-éthique qui vise à s'interroger sur les mesures à prendre face aux dangers que l'homme fait courir à la nature. De même, avec la naissance de la notion de transhumanisme (l'"augmentation" de l'homme par la technologie) et d'intelligence artificielle apparaissent des questionnements infinis dans le champ de ce que certains appellent la techno-éthique. Dans cette mesure, l'éthique est aujourd'hui une des branches les plus actives de la philosophie.

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : Le devoir

Le devoir moral constitue le fondement de la philosophie éthique, soulevant des interrogations cruciales sur nos obligations envers autrui et envers nous-mêmes. Dans notre quête pour comprendre ce qui est juste et bon, nous examinons les principes éthiques qui guident nos actions et les dilemmes moraux auxquels nous sommes confrontés.

dissertation philo sur la moral

Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Au cœur de nombreux débats éthiques et philosophiques se trouve cette interrogation : avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ? Cette question brasse de vastes concepts tels que la responsabilité individuelle, l’altruisme et l’égoïsme.

  • Dissertations

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A-t-on le devoir d’aimer autrui ?

La dissertation portera sur une question délicate et fondamentale : « A-t-on le devoir d’aimer autrui ? ». Elle nécessite une réflexion approfondie sur les notions d’amour, de devoir et d’altérité.

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A-t-on des devoirs envers soi-même ?

La notion de devoir est généralement associée à nos responsabilités envers autrui ou la société. Mais, a-t-on aussi des devoirs envers soi-même? Cette dissertation aborde cette perspective, inattendue mais cruciale, dans l’exploration du concept de devoir.

Un ours cherchant son devoir parmi les étoiles

Suffit-il de remplir ses devoirs pour être heureux ?

La dissertation philosophique qui suit explore la question de savoir si le simple fait de remplir ses devoirs est suffisant pour atteindre le bonheur. Cette interrogation nous invite à réfléchir sur la nature du bonheur et le rôle des obligations dans notre quête de satisfaction personnelle.

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La morale en philosophie en terminale

La morale en philosophie en terminale

  • Blog Lycée La morale en philosophie en terminale

Le thème de la morale en cours de philosophie Terminale

Vous trouverez ci-dessous un cours de philosophie principalement à destination des élèves de terminale, reprenant un des thèmes au programme de philo en terminale. Ce texte se veut comme une fiche de révision pour le bac et vous permettra de mieux aborder les annales de philo le moment venu. C’est le fond de connaissance qui est travaillé ici, d’autres articles similaires existent sur le blog, par exemple une fiche sur la liberté en philo terminale , ou une initiation à la philosophie de terminale . Pour ceux qui ont besoin de réviser la forme, nous avions publié un texte sur la méthode de la dissertation en philo terminale , relisez la pour réussir l’épreuve de philo et aussi la suite de vos études, notamment en cours de prépa, la philo y est encore très importante. N’hésitez pas également à consulter l’article sur la méthodologie de la fiche de lecture qui vous aidera pour vos révisions et vos dissertations. 

“A chacun sa morale” – En effet, deux thèses s’affrontent :

  • Si l’on considère qu’il existe une morale universelle, se pose la question de son fondement. Or, discriminer des pratiques sous couvert d’une morale universelle, c’est souvent la condamner pour des motifs culturels et ainsi faire preuve d’ethnocentrisme. En effet, de quel droit puis-je condamner certaines pratiques ? Cf. C. Levi-Strauss Race et Histoire (1952) et les dangers de l’ethnocentrisme « Le barbare, c’est celui qui croit en la barbarie »)
  • D’un côté, celle du relativisme morale. Mais s’il on doit tout tolérer sous couvert de diversité culturelle, on accepte des pratiques qui semblent spontanément mauvaises (cas de l’excision).

Dès lors, peut-on fonder une morale universelle ? Comment empêcher la condamnation ethnocentriste excessive tout en condamnant des pratiques qui semblent spontanément mauvaises ? Où se trouve la frontière entre l’ethnocentrisme et la réelle condamnation d’un fait immoral ?

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Le relativisme moral en philosophie au lycée

Le sophisme naturaliste ou la fin d’une sagesse du monde.

(Cf. Hume Traité de la nature humaine livre 3 1er partie sec. 1) Hume dénonce le glissement d’une nécessité naturelle à une nécessité pratique. On passe de l’être au devoir être et ce, sans explication. Ce n’est pas parce qu’une chose est qu’elle doit être. C’est ce que T. Moore parle d’un « sophisme naturaliste ».

Il y a ici un fossé infranchissable entre la connaissance de la nature et la connaissance des principes moraux, pour distinguer le vice et la vertu. C’est la fin d’une éthique cosmologique, d’une sagesse du monde (Rémi Brague La sagesse du monde).

Dès lors, le monde n’est pas en mesure de nous donner de manière nécessaire des connaissances sur la bonté de notre action. Ainsi, le critère de nos jugements moraux ne peut pas être naturel, mais seulement culturel.

La construction sociale de nos jugements moraux en cours de terminale

Puisque nos jugements moraux ne peuvent provenir de la nature, mais seulement de la culture ; il faut bien admettre qu’ils demeurent des constructions sociaux. Or, ces construits sociaux ne sont pas nécessaires mais seulement relatifs : selon la culture de l’individu. Certaines sociétés voient comme légitime le fait d’avoir plusieurs femmes alors que nos sociétés occidentales l’interdisent par la règle du mariage.

Les sciences sociales ont notamment montré comment nos jugements moraux sont construits. Ruth Benedict dans Patterns of culture (1934) étudie notamment deux tribus : les Zuni et les Kwakiutl. Elle montre que les Zuni valorisent les valeurs de paix, de calme et d’apaisement alors que les Kwakiutl voient l’agressivité comme une valeur positive. Ainsi, les valeurs morales dépendent de notre culture, que l’on acquiert par une forme sociale.

Descartes dans le Discours de la méthode propose de fonder une morale provisoire, ou « par provision » (qui consiste surtout à afficher les apparences de l’honorabilité, « obéir aux lois et coutumes de mon pays », quel que soit ce pays, France catholique ou Hollande protestante). Ce conformisme pourtant n’a nullement la valeur d’un quelconque renoncement, mais plutôt celle d’une protection nécessaire : sous la façade d’une parfaite civilité, le philosophe, en paix avec le monde, peut conduire fermement l’entreprise radicale de démolition et de reconstruction du savoir à laquelle il a voué toute sa vie.

L’interdiction de la condamnation morale en philosophie

On peut donc bien dire « à chacun sa morale », dans la mesure où nos jugements moraux dépendent de la culture dans laquelle nous avons été socialisés.

Cependant, le relativisme morale empêche tout condamnation morale. EN effet, de quel droit puis-je considérer que les valeurs morales issues de ma culture sont supérieurs aux miennes ?

N’existe-t-il pas des comportements que l’on pourrait condamner universellement ?

La morale comme loi de la raison en philosophie

La morale formelle en philosophie à connaître pour les cours au lycée.

Dans la Logique (1800), Kant résume la totalité de son système en trois questions, dont seules les deux premières nous intéressent pour le moment : « que pouvons-nous savoir ? », à laquelle s’efforce de répondre la première Critique ; « que devons-nous faire ? », qui demeure, à ce point où nous en sommes arrivés, toujours irrésolue.. En effet, rappelons-nous, la connaissance humaine, limitée au champ de l’expérience possible, ne peut prétendre à atteindre la chose-en soi mais seulement le divers de nos sensation empirique – le phénomène-, conditionné par les lois de l’entendement (cf. notre premiers cours sur la démonstration). La raison spéculative, à la recherche d’une loi inconditionné, a échoué. Mais qu’en est-il de la raison pratique ?

Or, c’est bien ce que compte entreprendre Kant dans la Critique de la Raison pratique. Lorsqu’il pose la question de la moralité, c’est pour rechercher une loi qui vaudrait non pas selon les circonstances empiriques, les cultures dans lequel nous nous trouvons, mais d’une valeur abolie qui dans toutes les situations que nous offrent notre existence peut nous apporter une réponse nécessaire. Si la raison spéculative, à la recherche de l’inconditonné, se perd dans un océan de doutes c’est bien la raison pratique qui doit nous conduire à l’inconditionné. La raison ne renonce donc pas à la métaphysique : on passe à une métaphysique de l’être à une « métaphysique des mœurs ».

On se souvient, dans le drame de Goethe, de la méditation de Faust dans son cabinet d’étude, dans la scène qui précède la venue de Méphistophélès (rédaction : 1800-1801) : « Il est écrit : Au commencement était le verbe ! Ici, je m’arrête déjà ! Qui me soutiendra plus loin ? Il m’est impossible d’estimer assez ce mot, le verbe ! Il faut que je le traduise autrement, si l’esprit daigne m’éclairer. Il est écrit : Au commencement était l’esprit ! Réfléchissons bien sur cette première ligne, et que la plume ne se hâte pas trop !

Est-ce bien l’esprit qui crée et conserve tout ? Il devrait y avoir : Au commencement était la force ! Cependant, tout en écrivant ceci, quelque chose me dit que je ne dois pas m’arrêter à ce sens. L’esprit m’éclaire enfin ! L’inspiration descend sur moi, et j’écris consolé : Au commencement était l’action ! ». On voit ici que le verbe, l’esprit et la force n’inaugure pas le divin pouvoir de commencer => c’est bien l’action qui préside.

Ainsi, Kant va fonder la morale sur la raison pratique. Contrairement à la morale utilitariste sa basant aussi sur un calcul rationnel, la morale kantienne se veut être simple. « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle » (Fondement de la métaphysique des moeurs). A chaque situation, je peux donc appliquer cette maxime afin de comprendre si mon action est bonne.

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Comment accéder à l’inconditionné ? La volonté bonne 

Toutefois, gardons à l’esprit la critique du dogmatisme de Kant. Il est en effet impossible de passer de la logique formelle, condition de validité logique de notre raisonnement, à une logique transcendantale concernant la condition de possibilités des choses même. Or, dans la mesure où l’on s’en tient à la catégorie de l’universalité, l’impératif est-il quand même déterminant ? Il est certes des cas où il est heuristique.

Dans le vol, si tous volaient, le voleur étant volé lui-même, le gain qui motive le vol s’annulerait par réciprocité. Il est de même du mensonge, il se détruirait de lui-même. Mais il est aussi des cas où l’impératif ne permet pas de trancher sur la nature d’une situation. Je ne peux pas savoir si le suicide est ou non moral, car si nous choisissions tous de mourir l’existence sera soit peut-être triste mais en aucun cas contradictoire. Dès lors, en sortant des règles de l’entendement, la morale kantienne ne tombe-t-elle pas dans le dogmatisme de la raison métaphysique ?

Mais c’est oublié que la morale Kantienne se fonde sur une expérience empirique fondatrice, qui nous place donc dans la logique transcende et non dans la logique formelle. Cette expérience fondatrice, Kant la nomme « un fait de la raison », qui est une irruption de l’inconditionné dans le champ toujours conditionné de l’expérience possible. Et quel est ce « fait de la raison » ? Il se traduit par la prise de conscience de la loi morale, de la nécessité du « Tu dois ». La loi morale se donne à nous comme un « Tu dois ». C’est la prise de conscience de l’obligation morale du devoir. Je peux donc, en suivant la loi morale qui m’ordonne d’agir si seulement mon action est universalisable, toujours agir de manière bonne.

Néanmoins, il ne s’agit pas de suivre la loi morale par contrainte, mais bien suivre la loi morale pour elle-même, le vouloir réellement. Car c’est bien la volonté bonne , qui pour Kant est une chose dont la bonté ne peut être objet de doute, qui va nous permettre d’accéder à la loi morale.

En effet, comme nous l’avons vu à notre stage précédent, l’homme désire infiniment, au-delà des limites de l’expériences si bien que son désir pour un objet peut se transformer en désir du désir (on est ici proche de Rousseau, cf. notre cours sur « Est-il absurde de désirer l’impossible). Nous jouissons de la tension du désir et non de sa satisfaction. C’est en ce sens que la volonté s’élève en l’humanité en niveau de son autonomie, c’est à dire qu’elle devient volonté de vouloir. Il n’y a rien d’autre bien, pour Kant, que l’énergie du vouloir elle-même ce qui contraste avec la orale des anciens qui édifiaient un « souverain

bien » (summum bonum) à atteindre. C’est pourquoi la première maxime n’entre jamais dans la logique formelle. Elle se fonde sur une expérience, qu’est la prise de conscience de la loi morale, elle-même permise par une volonté bonne se prenant elle-même pour propre objet.

Une morale rigoriste ? Le respect de la loi morale comme conquête de la dignité humaine

On taxe souvent la morale kantienne de « rigoriste », c’est à dire qu’elle se ferait restriction de nos désirs. Mais c’est tout le contraire : la loi morale est l’expression du désir le plus intense (d’une volonté qui se prend elle-même pour objet. Kant distingue d’ailleurs :

  • La « faculté inférieure de désirer » : concerne la satisfaction de l’objet
  • La « faculté supérieure de désirer » : qui a trait au désir de désirer et donc à la loi morale

Mais plus encore, Kant pose la volonté comme autonomie : une volonté qui suit des lois que nous avons nous-mêmes légiféré (comme la lii morale, qui provient de notre propre raison). La suivi de cette propre loi est le principe de connaissance de notre liberté (ratio cognoscendi). En suivant la loi morale, je prends conscience, dans le suivi du loi que je me suis moi-même fixé, ma liberté et donc mon humanité. Dans une note très précieuse de la Critique de la raison pratique (préface, II 616), Kant définit la vie comme « le pouvoir qu’a un être d’agir d’après les lois de la faculté de désirer ». La morale kantienne n’est donc pas rigoriste. Au contraire, c’est une morale de la vie, du désir absolu se prenant lui-même pour objet.

Le rapport à autrui : fondement d’une morale universelle en cours de philosophie

Généalogie de la morale kantienne pour la philosophie au lycée.

(cf. Jacques Dariulat, Kant le fondateur, « Que devons-nous faire? ») « Étrange morale que celle qui prescrit à la volonté de toujours vouloir vouloir, dans l’autonomie de sa spontanéité, pur jeu de la volonté avec elle- même en lequel la lucidité de Nietzsche n’a pas manqué de reconnaître la première figure, dans l’histoire de la philosophie, de la « volonté de puissance » ( Zarathoustra , « Les trois métamorphoses »). Comment le comprendre ? Et que veut en nous le soulèvement de la volonté ? L’homme, plus que l’animal est être de désir, puisque que le désir, toujours borné en l’animalité, s’infinitise en l’humanité. Mais qu’est-ce donc que ce désir dont nous ne voulons jamais être rassasiés, ce désir de désirer qui définit l’absoluité et l’autonomie de notre liberté, fondement en nous de la loi morale ?

Ce problème n’est pas seulement celui de la philosophie de Kant, mais celui de son siècle même, qui est le siècle de la critique, puisque l’ Aufklärung , soumettant la foi à la raison, détruit l’inconditionnalité de toute croyance et se résigne donc, en matière de moralité, au trop peu de vérité du relatif ou du conditionné (les mœurs, les coutumes, l’histoire et les diverses formes de sociabilité : voulant écrire une histoire universelle, Voltaire ne l’a-t-il pas intitulé Essai sur les mœurs ?) : « Nous voyons ici la philosophie placée dans une situation critique : il faut qu’elle trouve une position ferme sans avoir, ni sur le ciel ni sur la terre, un point où se suspendre et un point où s’appuyer » ( FMM , II 290).

Ni sur le ciel, puisque notre connaissance est limitée par la courbure de notre terre spéculative, qui fait de nous autres hommes des êtres confinés dans l’horizon spatio-temporel ; ni sur la terre, puisqu’ici-bas l’expérience ne nous apprend qu’un savoir relatif, selon l’espace (la géographie) et le temps (l’histoire), et par conséquent sans vérité, celle-ci devant valoir pour tous les lieux comme pour tous les temps. Ainsi privés de cet absolu que désire pourtant la raison, il nous faudrait nous résigner à n’avoir d’autre morale que celle du conformisme, maximes de la prudence mais non loi de la moralité, règles de bienséance ou modes du temps qui court.

Avec les Lumières , l’humanité entre dans l’âge de raison, qui est celui de la responsabilité morale que l’on doit reconnaître à tout être autonome, qui est lui-même au principe de ses actes : « Les Lumières se définissent comme la sortie de l’homme hors de l’état de minorité où il se maintient par sa propre faute » (II 209 : Qu’est-ce que les Lumières ? , 1784). Les hommes, continue Kant, longtemps domestiqués dans un parc où ils sont enfermés par leurs maîtres, n’osent s’affranchir de leurs tuteurs et marcher par eux-mêmes.

La devise des Lumières serait selon Kant : « Sapere aude ! », ose savoir (2), et il faut comprendre qu’en cette devise le savoir est subordonné à l’ audace , qui est la résolution inébranlable de la volonté (3). Les lumières désignent cette époque de l’esprit qui ouvre à la volonté l’espace illimité de sa liberté. A la critique négative de la superstition comme de la foi, doit donc succéder la critique positive qui énoncera enfin la formule de notre liberté, fondement de la moralité que dicte en nous l’exigence de la rationalité.

On peut dire qu’en ce sens la moralité kantienne ne reconnaît qu’une seule faute : avoir renoncé, ne fût-ce qu’un instant, à vivre davantage, avoir trahi, en un moment de faiblesse et de reniement, l’exigence inconditionnée du désir toujours plus intense. C’est pourquoi l’homme, par ce mouvement de la vie qui le porte toujours au-delà de lui-même, toujours tendu vers le surhumain, postule , par un acte de sa liberté, par delà sa propre condition, une vie infinie, qui serait purement créatrice et de pure spontanéité. C’est en ce sens que les hommes, comme on dit, « croient » en Dieu, comme une vie suprême vers laquelle toute vie humaine tend sans jamais l’atteindre, la plénitude absolue d’une vie, d’une liberté en comparaison de laquelle notre vivre est toujours et nécessairement un trop peu vivre.

Et c’est pourquoi encore les hommes s’efforcent depuis toujours de croire en l’immortalité de leur âme, non parce qu’ils ont peur de la mort, comme une philosophie de peu d’envergure s’entête à le croire, mais au contraire parce qu’ils désirent vivre infiniment, et que cette ouverture sur l’infini ne saurait se résigner à la borne, privée de toute nécessité du point de vue de la moralité, de la mort. Et il est étrange en effet que les hommes semblent avoir davantage peur de mourir que de ne pas vivre.

C’est ainsi que l’existence de Dieu , la liberté infinie qui fait de la vie divine une spontanéité éternellement créatrice, et l’immortalité de l’âme seule en mesure d’offrir au caractère intelligible le progrès à l’infini auquel il s’est envers lui-même engagé, sont, selon Kant, les trois postulats de la raison pratique, qui se fondent dans la nécessité de la loi morale, et qui se trouvent au fondement de toutes les religions historiques, qui ne sont que les expressions mythologiques ou allégoriques de la « foi

rationnelle » Nous sommes enfin en mesure de comprendre comment la question du suicide, comme celle du développement de nos talents, doivent être résolues par la loi morale : il nous devient évident désormais que le suicide se détourne de l’impératif catégorique, qui nous commande de toujours vivre davantage et de ne jamais nous résigner à la mort ; quant à la paresse, qui préfère une vie végétative à une vie véritablement active et créatrice, elle outrage également la loi morale qui nous commande de cultiver et d’épanouir en nous la force vitale qui nous élève à la dignité de l’autonomie. La loi morale nous commande de vivre, inconditionnellement. Et c’est pourquoi sa voix résonne terriblement dans la conscience du devoir (« la loi morale pure, dépouillée de tout avantage, telle que la présente à notre obéissance la raison pratique, dont la voix fait trembler même le plus hardi scélérat et le contraint à se soustraire à son regard », C2, II, 705), nous contraignant à reconnaître, quelque intense fut notre vie, que nous n’avons en vérité jamais assez vécu.

COURS A DOMICILE

Des cours sur mesure de qualité, pour accélérer ma progression, la généalogie de la morale en philosophie au lycée.

Nietzsche La généalogie de la morale : la morale est un construit, par contenir la volonté du fort (cf. explication en classe)

L’éthique de responsabilité dans le rapport à autrui

Le rapport à autrui est avant tout chez Lésinas un rapport éthique : nous sommes tournés vers l’autre, nous avons à répondre d’autrui.

Ce qui caractérise la responsabilité infinie, c’est son caractère non réciproque : j’ai toujours une responsabilité de plus, puisque la logique de réciprocité implique une logique du « calcul », ce qui est la négation même de l’éthique. S’il est vrai que le sujet n’est véritablement sujet qu’en tant qu’il est assujetti à autrui, la relation éthique est donc une relation foncièrement asymétrique : ce que je dois exiger de moi- même, je ne peux pas l’exiger d’autrui en échange.

Le visage d’autrui est caractérisé par sa hauteur : cela implique d’une part une certaine distance qui e doit d’être préservée et d’autre part que je ne peux pas être sur un pied d’égalité avec autrui. A travers le visage d’autrui, c’et Dieu lui-même qui me commande : le visage d’autrui se présente en moi comme une voix qui m’interdit le meurtre et m’oblige au respect. par sa hauteur, le visage est porteur d’une exigence éthique rigoureusement infime : il est ce qui m’assigne à la responsabilité. La force du visage ne consiste donc en rien ‘autre que l’infini de sa transcendance qui investit le visage en lui donnant cette hauteur capable de singulariser le commandement qui interdit le meurtre.

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  15. Peut-on séparer la morale et la politique

    Corrigé de la dissertation de philosophie, disponible gratuitement, et rédigé par l'élève samuelr. Premium. Compte. ... Le résultat est un âpre débat sur le bien fondé de sa démission, partisans comme opposants prenant la morale pour appui. ... La morale religieuse qui semble, au départ, pouvoir intervenir dans le politique ; en est ...

  16. Le respect de la morale est-il une preuve de liberté

    Il est vrai que la liberté s'avère efficace dans l'avancement vers la majorité, puisqu'elle permet d'avoir une autorité sur soi-même, une responsabilité et une autonomie dans ses propres actions. La morale et la liberté présentent alors leurs rôles respectifs, et les appliquer en même temps engendre parfois des ambiguïtés.

  17. Le devoir

    Le devoir - dissertations de philosophie. L'attrait pour le luxe est-il un mal ? Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ? De quoi suis-je responsable ? Doit-on respecter la nature ? Est-ce un devoir de rechercher le bonheur ? Faut-il rester fidèle ? La morale a-t-elle un rôle à jouer dans les sciences ? La morale est-elle la ...

  18. Philosophie : La morale est-elle la meilleure des politiques

    III) Le pouvoir basé sur la force a ses limites. La morale nous enseigne à faire le bien autour de nous, c'est-à-dire faire preuve d'altruisme, de bonté et de sympathie sans rien demander en retour. C'est le sens même de la notion de devoir, consistant à avoir une bonne volonté indépendamment du contenu de l'action.

  19. PDF LA MORALE

    LA MORALE BIBLIOGRAPHIE : Références majeures : ALAIN, Propos sur le bonheur; Eléments de philosophie (livres IV à VII) ; Minerve ou de la sagesse. APEL, Ethique de la discussion; L'Ethique à l'âge de la science.L'apriori de la communauté communicationnelle et les fondements de l'éthique. ARENDT, La Condition de l'homme moderne.Travail, œuvre, action; La Crise de la culture ...

  20. La morale : introduction

    La morale, qui doit définir le bien et le mal, devient alors une division du monde pour l'homme entre ce qui lui fait plaisir et ce qui ne lui fait pas plaisir. Dès l'Antiquité, on trouve chez les philosophes cette association entre bien et plaisir : Par exemple, l'eudémonisme d'Épicure identifie le bien au bonheur.

  21. Dissertations sur Le devoir

    Dissertations sur Le devoir - Philo bac. Catégorie : Le devoir. Le devoir moral constitue le fondement de la philosophie éthique, soulevant des interrogations cruciales sur nos obligations envers autrui et envers nous-mêmes. Dans notre quête pour comprendre ce qui est juste et bon, nous examinons les principes éthiques qui guident nos ...

  22. Le thème de la morale en philosophie en Terminale

    Le thème de la morale en cours de philosophie Terminale. Vous trouverez ci-dessous un cours de philosophie principalement à destination des élèves de terminale, reprenant un des thèmes au programme de philo en terminale. Ce texte se veut comme une fiche de révision pour le bac et vous permettra de mieux aborder les annales de philo le ...

  23. Dissert philo la morale

    Par ailleurs, la morale peut s'instruire aussi à travers l'éducation. Les parents nous apprennent à vivre sur les bases de la raison, d'après « les métaphysiques des mœurs » de Kant, la morale repose sur la raison, ils nous apprennent le savoir vivre et agir correctement. Les parents nous apprennent des valeurs tel que le respect.