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La liberté - dissertations de philosophie

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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la liberté

Sur quels sujets peut-on tomber lors d'une dissertation de Philosophie sur la notion de liberté ? Pour chaque exemple, nous détaillerons les grandes parties et indiquerons les oeuvres à étudier.

Dissertation en Philosophie sur la liberté

Credit Photo : Flickr smilla4

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Sujet 1 - L'homme est-il condamné à être libre ?

I - Sujet sartrien par excellence («  L'homme est condamné à être libre  » écrit Sartre dans L'Être et le Néant , repris dans son Existentialisme est un humanisme ), la racine de la réflexion est à glaner du côté de l'école de pensée existentialiste. Cependant, elle peut se rattacher principalement à une doctrine de la foi élaborée par le discours thomiste au sein de la scolastique, mais aussi dans les conflits entre les écoles catholique et protestante au XVI e siècle.

II - Le premier temps du devoir pourrait s'attacher à explorer la genèse de l'idée de liberté dans la doctrine chrétienne : «  Si donc le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres  » (Jean : 8.36) (Thomas d'Aquin, Leibniz, Descartes). Le second temps du devoir inciterait à se pencher sur les implications métaphysiques dans les postures psychologiques (Kierkegaard) et politiques (Camus, Sartre) des individus confrontés au vertige de cette terrible et unilatérale présence qu'est la liberté.

Kierkegaard, Soren. Ou bien… ou bien (1843) Sartre, Jean-Paul. L'Être et le néant (1943) Camus, Albert. Le Mythe de Sisyphe (1942) Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique (1273) Leibniz, G. W. Discours de métaphysique (1686) Descartes, René. Méditations métaphysiques (1641)

Sujet 2 - « La liberté est le bien suprême pour ceux-là seuls qu'anime la volonté d'être hérétiques »

I - Abscons en apparence, ce sujet offre en réalité une variété d'applications extrêmement large. Elle est tirée de l'ouvrage Syllogismes de l'amertume (1952) du penseur roumain Emil Cioran. La liberté peut être pensée aussi bien d'un point de vue morale (notions de «  bien suprême  » et d'hérésie) que métaphysique (notion de «  volonté  »). Cioran, confronté individuellement à l'angoisse permanente d'être né (il écrit un De l'inconvénient d'être né , 1973) n'aura de cesse de confronter ses aphorismes à l'éthique de vie qu'il «  traîne  » tout au long de son existence. Pessimiste invétéré, le philosophe invite à considérer le fait que la liberté ne serait qu'exclusivement recherchée, en tant que bien suprême, que par ceux animés d'une puissance singulière (volonté de puissance nietzschéenne, mais aussi volonté «  totale  » de Schopenhauer) : la volonté d'un «  pas de côté  » ( épochè en grec). La liberté, paradoxalement, serait donc un «  bien  » pour les «  hérétiques  ».

II - Le premier temps du devoir pourrait être consacré à la portée purement morale qu'implique le schisme entre «  bien suprême  » d'un côté et «  volonté d'être hérétiques  » de l'autre : il doit être l'occasion d'examiner l'apparent oxymore que constitue cette proposition et d'en déduire une approche métaphysique en réfléchissant aux axiomes de ces deux notions : l'hérétique, même en devenir, est-il un être libre en puissance (Thomas d'Aquin, Leibniz, Spinoza) ? Le second temps du devoir se bornera à détailler les conséquences éthiques que suscite cette acception de la liberté dans le champ politique, de la «  vie de la cité  » ; dans son organisation sociale. La liberté n'est-elle pas toujours l'occasion d'être l'hérétique de la religion, de la doxa de son temps ? (Cioran, Sartre, Foucault).

Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique (1273) Leibniz, G. W. Discours de métaphysique (1686) Spinoza, Baruch. Traité théologico-politique (1670) Cioran, Emil. Syllogismes de l'amertume (1973) Sartre, Jean-Paul. L'Existentialisme est un humanisme (1946) Foucault, Michel. Surveiller et punir (1975)

Sujet 3 - La liberté et le libre arbitre

I - L'idéologie doxique associe très souvent liberté et libre arbitre. Pour autant, dans la tradition philosophique et métaphysique, les deux concepts ont fait l'objet d'une dissociation constante, en particulier dans la sphère théologique. Le sujet invite à penser les liens («  et  ») qui peuvent exister entre liberté et libre arbitre, mais également la distinction entre ces deux notions qui ne sont pas réductibles l'une à l'autre. Le devoir essaiera de concilier la réflexion définitionnelle (ou eidétique ) de la liberté et du libre arbitre et, au terme de la clarification sémantique, les intrications entre ces deux concepts qui s'articulent au sein d'une réflexion métaphysique sur la condition de l'homme.

II - Deux façons d'aborder le sujet, parmi de nombreuses manières de faire. La première consistera à clarifier sémantiquement, eidétiquement et idéologiquement les notions de liberté et de libre arbitre. La clarification faisant l'objet d'une première partie, elle mènera nécessairement aux intrications entre éthique et métaphysique dans une seconde partie, bornées en cela par les choix effectués en amont par le devoir qui a restreint le champ de ses applications dans la première partie. La seconde façon d'aborder le sujet est sans doute la plus schématique, caricaturale et en cela, nuançable : elle consiste à prendre le point de vue des «  absolutistes  » du libre arbitre (négateurs de toute liberté : les déterministes les plus farouches) lesquels en tirent des leçons pour l'organisation gnoséologique (Aristote), historique (Hegel) et politique des structures du monde (Marx). Les déterministes s'opposent en cela aux partisans les plus radicaux de la liberté qui reprend le flambeau de la formule sartrienne, «  l'existence précède l'essence  », dans les trois catégories précitées. L'organisation de la connaissance, l'organisation scientifique, est désormais qualifiée d' «  indéterministe  » (Popper) ; l'histoire est faite par les individus à échelle de la liberté qui est la leur sans possibilité autre que de l'embrasser pleinement (Camus) et la politique devient l'arène de la liberté absolue du Moi comme éthique suprême de l'inconditionné et de l'indéterminable (Stirner).

Aristote, Physique (v. 350 avant J.-C.) Hegel, G.W.F. Leçons sur la philosophie de l'histoire (1830) Marx, Karl. Le Capital (1867) Popper, Karl. L'Univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme (1984) Camus, Albert. L'Etranger (1942) Stirner, Max. L'Unique et sa propriété (1844)

Sujet 4 - Existe-t-il vraiment une liberté sans contrainte ?

I - Sujet extrêmement classique. Selon la doxa , la liberté ne serait pas bornée : il s'agirait là de la véritable liberté, une liberté totale. Pourtant, le droit n'a cessé de rappeler que les droits ne pouvaient aller sans les devoirs ; que la liberté ne pouvait aller sans l'égalité ; que la liberté individuelle ne pouvait légitimement empiéter sur des libertés publiques. L'articulation d'un tel sujet s'appuie sur le petit mot «  vraiment  » qui marque la suspicion, la défiance, et appelle surtout à la méfiance vis-à-vis d'un sujet qui peut sembler au premier abord aisé à examiner, mais qui relève en vérité d'un authentique jonglage entre liberté publique et liberté individuelle, droits et devoirs et limites de la contrainte et limites de la liberté. Assez insolemment , le sujet permet d'aborder des penseurs plus atypiques, comme Stirner en politique ou Michelstaedter en éthique.

II - Le premier temps du devoir se structure principalement autour de la définition de la notion de «  liberté  » et de «  contrainte  ». Ces deux définitions permettent par la suite de comprendre les interactions et les jeux de balancier entre ces enjeux notionnels qu'il convient d'analyser et d'interroger : la liberté comme conformité à la loi de l'impératif catégorique, c'est-à-dire la liberté comme morale (Kant) ; la liberté comme persistance dans son être, comme acceptation et continuation du déterminisme essentiel (Schopenhauer) et la liberté comme donnée unilatéralement et sans possibilité de la rejeter (Sartre). Les questionnements peuvent aboutir, dans une seconde partie, à interroger les limites de ce raisonnement somme toute très évident dès lors que l'on creuse un peu le sujet : il pourrait exister, selon une tradition anarchiste, une liberté absolue en matière politique (Stirner) ou en matière éthique (Michelstaedter), de même que dans les réflexions de la causalité phénoménologique et scientifique (Popper).

Kant, Emmanuel. Critique de la raison pure (1781) Schopenhauer, Arthur. Le Monde comme volonté et comme représentation (1819) Sartre, Jean-Paul. L'Existentialisme est un humanisme (1946) Stirner, Max. L'Unique et sa propriété (1844) Michelstaedter, Carlo. La Persuasion et la rhétorique (1913) Popper, Karl. L'Univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme (1984)

Sujet 5 - Liberté politique et politique de liberté

I - Le type de « sujet liant » qui utilise la conjonction de coordination «  et  » nécessite toujours de penser les convergences et les divergences, les articulations et les différenciations entre les deux notions ou « blocs notionnels » principaux. Ici, d'une part : «  liberté politique  » ; au milieu, «  et  » ; d'autre part : «  politique de liberté  ». L'inversion du terme tantôt propositionnel, tantôt postpositionnel, n'est pas anodin et change radicalement le sens des intitulés. Il faut donc prendre garde à ce type de formulation qui semble induire une fausse interchangeabilité entre les deux parties d'un même sujet. «  Liberté politique  » n'est pas équivalant à «  politique de liberté  » : il peut exister, dans une société politique quelconque, une liberté politique sans que l 'É tat désigné ne conduise nécessairement une politique de liberté (ex. : le droit de vote, liberté politique, existe en Corée du Nord dont le régime récuse l'idée fondamentale de liberté publique : ce faisant, le régime, par sa négation de toute politique de liberté, supprime toute possibilité de portée effective de la liberté politique de vote en ne lui permettant que de s'exprimer et non de s'imprimer sur les réformes de l'État. Or une liberté politique dans un État récusant toute politique de liberté demeure-t-elle réellement une liberté ?).

II - Le premier temps du devoir pourrait se concentrer sur l'éclaircissement des blocs notionnels : liberté politique (Cicéron) et politique de liberté (Montesquieu, Marx). Dans la même partie, examiner toujours les intrications et les manières dont les deux blocs se délient, s'affrontent, se confrontent ou sont, le cas échéant, complémentaires. Le devoir peut évidemment choisir une proposition et s'y tenir : si l'on considère que les deux notions sont fondamentalement complémentaires et que l'une ne peut aller sans l'autre, alors telle direction sera envisagée ; sinon, le cheminement intellectuel exemplifiera les divergences existentielles entre liberté publique et politique de liberté, voire leur autonomie conceptuelle. Dans ce cas-ci, il est sans doute préférable d'opter pour leur nécessaire complémentarité : il ne pourrait exister de liberté publique véritable sans politique de liberté au fondement du contrat social (Kant), mais, de même, il ne peut exister de politique de liberté à l'échelle d'une société politique sans compréhension de la notion de liberté publique de la part de l'État (Rousseau) et des citoyens (La Boétie).

Cicéron. De Republica (v. 44 avant J.-C.) Montesquieu. De l'esprit des lois (1748) Marx, Karl & Engels, Friedrich. Le Manifeste du Parti communiste (1848) Kant, Emmanuel. Qu'est-ce que les Lumières ? (1784) Rousseau, Jean-Jacques. Du contrat social (1762) La Boétie (de), Étienne. Discours sur la servitude volontaire (1574)

Sujet 6 - La liberté est-elle toujours publique ?

I - Difficile à première vue d'admettre que la liberté ne puisse pas être «  par essence  » publique. Certes, l'on admet que des libertés individuelles puissent exister, mais peuvent-elles être réductibles au seul Moi ? Que vaut la liberté de pensée si elle n'est pas corrélée à la liberté d'expression ? Sur ce type de sujet, il faut admettre le présupposé suivant : la liberté pourrait ou ne pourrait pas être toujours publique. Le fait d'avoir choisi le terme «  toujours  » indique qu'elle pourrait être sporadiquement privée. Qu'entend-on par sphère publique et sphère privée quand est convoquée la notion de liberté ? À plusieurs échelles, la liberté peut faire l'objet d'une introspection autant qu'une expression . Les deux branches de cette liberté sont en vérité complémentaires et il s'agit de le démontrer : la liberté dans la sphère privée est complémentaire de la liberté dans la sphère publique, et vice-versa.

II - La liberté privée peut faire l'objet d'une introspection de nature éthique : le stoïcisme a exemplifié cette introspection en la matière (Marc-Aurèle) et la foi a servi de résistance à une «  liberté  » du domaine religieux institutionnel qui semblait écraser la liberté du for privé dans la relation privilégiée entre la créature et le Créateur, même si le premier reste radicalement soumis à la volonté du second (Luther). Le progrès scientifique et l'exploration des notions de conscient et d'inconscient ont amené à considérer un déterminisme psychologique où la psyché humaine semblait davantage soumise à des pulsions inconscientes qu'au libre choix de la volonté individuelle (Freud). La jonction freudienne peut amener la seconde partie du devoir. Elle pose en effet les jalons d'une réflexion d'interpénétration de la liberté individuelle et du déterminisme psychologique et les marges de manœuvre qui peuvent exister entre elles. Pour les penseurs de la modernité, la liberté du point de vue éthique a pu s'étendre à l'Autre et à son visage (Levinas) au fondement de la redécouverte de la condition humaine. Cette liberté, conditionnée à l'impératif catégorique en société (Kant) peut également s'exprimer dans le domaine du politique et de la vie de la cité qui contractualisent la notion de liberté et lui confèrent une expression juridico-sociale (Rousseau).

Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même (180) Luther. Du serf arbitre (1525) Freud, Sigmund. L'Interprétation du rêve (1900) Levinas, Emmanuel. Difficile liberté (1963) Kant, Emmanuel. Critique de la raison pure (1781) Rousseau, Jean-Jacques. Du contrat social (1762)

Sujet 7 - La liberté peut-elle être une méthode ?

I - Ce qui doit frapper dans la formulation d'un tel sujet, c'est le verbe «  pouvoir  » aussi bien que le terme choisi «  méthode  ». Le verbe «  pouvoir  » renvoie autant à une permission éthique (ex. : puis-je faire cela ?) qu'à une possibilité productrice d'effets (ex. : peut-on penser la liberté ?). Dans ce type de sujet, il faut aborder les deux « bouts » de la corde interprétative. La majeure «  liberté  » doit être conjuguée avec la mineure «  méthode  » via les deux interprétations du verbe «  pouvoir  » dans la triade suivante : liberté-pouvoir-méthode. Quant à la notion de méthode, elle permet directement de se faire une idée sur la portée épistémologique ou phénoménologique du sujet. Autrement dit : la notion de liberté produit-elle des effets de nature méthodologique ? ou encore : est-il permis de penser que la liberté serait aussi une bonne conduite du « faire », une «  orthodoxie  » (de orthos  : droit et doxa  : opinion, en grec : « l'opinion droite ») de la «  praxis  » (ou action en grec).

II - Le premier temps du devoir peut légitimement s'appesantir sur les implications de la notion de «  pouvoir  » et de «  liberté  » : le pouvoir comme possibilité et comme permission (attention : et non comme puissance politique, par exemple !). La liberté est en cela extrêmement liée à ces notions : il ne faut toutefois pas perdre d'objectif votre reformulation du sujet qui doit coller au sujet initial. La première partie interroge évidemment les premiers liens qu'il peut exister entre « une liberté de pensée » et une « méthode de pensée » dans les domaines « préscientifiques » de la connaissance ou périphériques : la genèse biologique de la classification et de la taxinomie (Aristote), la théologie (Duns Scot) et la poétique (Todorov). Assez rapidement, le second temps du devoir sera dévolu au questionnement épistémologique (Descartes), phénoménologique (Merleau-Ponty) et directement scientifique (Bentham), où les implications de la méthode dans la liberté du chercheur (et vice-versa) sont évidemment primordiales.

Aristote. Histoire des animaux (v. 343 avant J.-C.) Duns Scot. De primo principio (v. 1280) Todorov, Tzetan. Poétique de la prose (1971) Descartes, René. Discours de la méthode (1637) Merleau-Ponty, Maurice. Phénoménologie de laperception (1945) Bentham, Jeremy. Déontologie ou science de la morale (1834)

Sujet 8 - Liberté ou sécurité ?

I - Sujet classique, les thèmes de la liberté et de la sécurité sont souvent corrélés dans le discours politique et dans la parole doxique. Mais la formulation du sujet doit toutefois interpeller : liberté «  ou  » sécurité n'est pas liberté «  et  » sécurité. Dans la formulation en «  ou  », l'exclusion formelle doit être respectée. Il s'agit de la liberté ou de la sécurité, de la liberté seule ou de la sécurité seule. Il ne peut y avoir de liaison entre les deux termes. Autrement dit, il va falloir faire un choix… ou remettre ce choix en question tout au long du devoir. Bien sûr, le thème de «  liberté  » doit être pensé sur des plans transversaux, mais surtout dans une dimension sociale, économique ou politique. Le thème de la «  sécurité  » est explicitement bien moins exploité dans la tradition philosophique. La discursivité autour du thème de la «  liberté  » a souvent écrasé, voire apporté du mépris pour la notion de sécurité, qui est pourtant fondamentale dans l'action humaine et dans la vie de la cité.

II - Un type de sujet articulé en «  ou  » permet d'apprécier aisément deux cadres de réflexion. Le premier temps du devoir peut être consacré à l'exploration eidétique (ou définitionnelle) des termes de «  liberté  » et de «  sécurité  ». Qu'est-ce que la liberté ? (Platon) Qu'est-ce que la sécurité ? (Hegel) Pourquoi les deux termes sont historiquement répertoriés comme antagonistes ? (Spinoza), Mais le second temps du devoir doit être consacré à une « réconciliation » formelle des deux termes et surtout, à leur complémentarité effective. Peut-on vraiment être libre si l'on n'est pas en pleine sécurité ? Pareillement, à quoi sert d'être en sécurité si ce n'est pour jouir de ses droits et exercer des libertés qui nous sont propres ? Cette réflexion emporte un questionnement d'ordre sociopolitique (Hobbes), dans la contemporanéité politique face à l'expérience d'un totalitarisme (Levinas) ou dans son articulation avec le Zeitgeist (ou «  esprit du temps  ») post-Seconde Guerre mondiale (Arendt).

Platon, Gorgias (v. 370 avant J.-C.) Hegel, G.W.F. Principes de la philosophie du droit (1820) Spinoza, Baruch. Traité théologico-politique (1670) Hobbes, Thomas. Léviathan (1651) Levinas, Emmanuel. Difficile liberté (1963) Arendt, Hannah. Condition de l'homme moderne (1958)

Sujet 9 - Esthétique de la liberté

I - La tournure du sujet implique de bien faire attention : qu'est-ce que la majeure ? Qu'est-ce que la mineure ? La majeure est l'objet principal de la réflexion du devoir. La mineure est le concept sur lequel s'articule la proposition majeure pour se déployer. Ici, la majeure, contrairement à ce qui frappe tout d'abord aux yeux, c'est la «  liberté  » : « attribut » de la majeure, « esthétique » de la liberté. L'esthétique, c'est la mineure, l'attribut. Autrement dit, la réflexion doit s'axer sur le mode esthétique de la liberté, et non sur le mode « libre » ou « libertaire » de l'esthétique ! Pour bien garder cela en tête, le devoir peut s'articuler de manière schématique sur des questions sans cesse reformulées : que signifie penser la liberté sur un mode esthétique ? Qu'est-ce que l'esthétique en tant qu'attribut de la liberté ? C'est en tout cas un sujet vaste, mais restreint dans son domaine d'articulation : la liberté en tant qu'esthétique (ou ais thesis , « science du sensible » en grec). Une vie éthique peut, par exemple, être une esthétique de l'existence et de la condition humaine.

II - La notion d'une «  esthétique de la liberté  » peut s'entendre en deux temps, ce qui correspond aux deux articulations du devoir. Le premier temps se réfère à l'esthétique au sens classique du terme, c'est-à-dire à l'intelligence de la beauté, notamment en matière d'art. La littérature a longtemps durant, mené une réflexion entre liberté de création ( poienin ) et expression sensible (Todorov). Le jugement du goût et la théorie esthétique ont fait l'objet de discours de recherche philosophique (Kant) ou appliquée, comme dans la querelle (Nietzsche). Le second temps du devoir prend racine dans l'exemplification éthique, notamment dans la vie du dandy iconoclaste dont la vie se sauve par l'esthétique libérée (Cioran), dans la distribution des parts de pouvoir sociopolitiques (Rancière) et dans l'action politique concrète (Rancière).

Cioran, Emil. La Tentation d'exister (1956) Rancière, Jacques. Le Partage du sensible. Esthétique et politique (2000) Rancière, Jacques. Mallarmé. La politique de la sirène (1996) Todorov, Tzetan. Poétique de la prose (1971) Kant, Emmanuel. Critique de la faculté de juger (1790) Nietzsche, Friedrich. Nietzsche contre Wagner (1888)

Sujet 10 - La liberté religieuse

I - Thème classique par excellence, il est nécessaire de s'interroger sur l'intrication entre pensée religieuse (et donc par essence dogmatique ) et liberté. Comment les religions peuvent-elles concilier l'expression dogmatique et l'expression de la liberté des fidèles ? Les notions d'hérétique, d'orthodoxie ou de vérité divine ne sont-elles pas, par essence, contraires à la recherche constante qu'implique la disposition à la liberté ? Le devoir peut s'y appesantir de mille et une façons.

II - En premier lieu, il convient de questionner la doctrine théologique autour de l'évolution scolastique sur la question de la liberté dans le champ religieux. Elle recouvre les notions de rétribution et de rachat du péché afin de jouir pleinement de la liberté confiée par Dieu à l'homme (St. Augustin), mais aussi celle de l'émancipation progressive de la conception purement dogmatique pour une réflexion sur le sens de la liberté dans l'empire du religieux (St. Thomas d'Aquin). Le protestantisme change la donne en conférant à la liberté une dimension prépondérante qu'étouffait la doctrine catholique préalable, même si elle reste strictement encadrée par les limites finales que Dieu lui attribue (Luther). La seconde étape du devoir consiste à montrer que la liberté, loin d'être uniquement pensée au sein du système religieux, s'est exprimée en dehors, voire contre ce dernier. C'est le cas par exemple des Lumières (Kant), dont la tolérance est le principal argument dans une fin d'émancipation politique (Voltaire). La contemporanéité politique a notamment pu l'associer au conditionnement et à un instrument d'asservissement des populations (Marx).

St. Augustin, La Cité de Dieu (426) St. Thomas d'Aquin. Somme théologique (1273) Luther, Martin. Du serf arbitre (1525) Kant, Emmanuel. Qu'est-ce que les Lumières ? (1784) Voltaire. Lettres philosophiques (1734) Marx, Karl. Critique de la philosophie du droit de Hegel (1844)

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Fiche de synthèse sur la liberté en philosophie

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Cette fiche est construite pour vous donner les principales définitions à retenir pour bien analyser les sujets et comprendre les textes.

Les thèses et auteurs centraux sur cette notion sont présentés de manière à ce que vous compreniez rapidement les grandes oppositions classiques. L’objectif est de vous donner des repères et de vous aider à construire la problématique.

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Sujets de réflexions philosophiques : La liberté

mis à jour le 29/08/2008

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Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la liberté.

mots clés : philosophie , morale , liberté

La liberté :

Textes  philosophiques associés :, cours et conférences en ligne :, ressources associées :.

IDDN

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, morale, liberté

ressource(s) principale(s)

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Fiche de cours : la liberté en philosophie 📜

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Tu es en Terminale et tu passes bientôt l’épreuve de philosophie ? Bouge pas ! On t’a préparé une fiche d’une notion essentielle du programme : la liberté ! Tu seras incollable sur les pensées de Platon, Kant, Spinoza et compagnie. On sait que tu es libre de décider de lire cette fiche de cours, mais on te conseille quand même de bien réviser ce concept qui tombe souvent au bac. Tu es prêt ? C’est parti ! 🚀

Définitions et notions à connaître

La liberté est un mot détestable qui a plus de valeur que de sens .

Paul Valéry

📖 Etymologie

Le mot liberté vient du latin liber qui signifie “qui n’est pas esclave”.

Dans le sens commun, la liberté signifie l’absence de contrainte.   

On distingue 3 niveaux de libertés : 

👉 La liberté politique : tu es libre à condition de suivre la loi. 

👉 La liberté physique : tu es libre si aucune contrainte ne t’empêche de faire ce que tu veux.  

👉 La liberté de volonté : c’est toi qui décides de tes actions en ayant le sentiment que tu aurais pu agir autrement. 

Selon Le Robert , la liberté en philosophie désigne un caractère indéterminé de la volonté humaine ; libre arbitre. 

Donc, en gros, la liberté, c’est le fait de n’être soumis à aucune contrainte pouvant entraver tes désirs . Elle désigne aussi la capacité à te déterminer toi-même. 

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Libre arbitre VS déterminisme 

Le libre arbitre de descartes.

💡 Le libre arbitre, c’est quoi ?

C’est quand tu es maître de tes propres choix.

Le libre arbitre signifie que : 

  • tes actions sont contingentes,  
  • tu aurais pu agir autrement.  

Contingente : une action est contingente si tu considères que l’action contraire est possible. 

Pour Descartes, la liberté se mesure surtout à l’exercice de la volonté , dans sa capacité à choisir entre deux choses indépendamment de toute contrainte extérieure, à “pouvoir faire une chose ou ne la faire pas”, ( Méditations métaphysiques) . 

En gros, le “libre arbitre” c’est quand tu décides de faire quelque chose par ta seule volonté sans être influencé par les autres ou par tes désirs !  

Pour Descartes, il y a différents degrés de libertés allant de la liberté d’indifférence , quand tu choisis au hasard, à la volonté éclairée par la connaissance , quand tu choisis en sachant pourquoi. 

Le déterminisme de Spinoza 

Pour Spinoza, le libre arbitre n’est qu’une illusion . Pour lui, tu te crois libre de décider par toi-même, mais en fait, tu écoutes inconsciemment toujours tes désirs ou un état de ton corps. Tu n’as pas conscience des choses qui te déterminent à agir. C’est le “déterminisme” . 

💡 Le déterminisme, c’est quoi ?

Le déterminisme implique que tes actions sont déclenchées par une cause autre que ta volonté . La notion de déterminisme s’oppose donc à celle de la liberté dans le sens que la liberté engage ta responsabilité entière.

Le déterminisme signifie que : 

  • tes actions sont nécessaires, 
  • tu aurais pu agir autrement car tu as un caractère que tu n’as pas choisi, 
  • ton passé est la cause de qui tu es aujourd’hui, 
  • tes actions et pensées sont le reflet de qui tu es.  

Si tu décides de prendre du thé plutôt que du café le matin, c’est peut-être parce que tes parents prenaient du thé le matin ou bien que tu as vu un article montrant les méfaits du café. 

Bref, le choix que tu crois prendre en toute conscience est en réalité déterminé par des choses qui le précèdent. 

En fait, comme l’explique Spinoza dans la Lettre à Schuller , l’homme n’est pas plus libre qu’une pierre . On t’explique. 

Une pierre ne décide pas de tomber d’une manière plutôt qu’une autre . Elle est poussée par des évènements extérieurs même si elle pense qu’elle est seule maître de ses mouvements. 

La seule liberté possible pour Spinoza, c’est quand tu comprends ce à quoi tu obéis , ce qui te détermine et est en accord avec ta nature. C’est ce qu’il appelle la “nécessité comprise” . 

À lire aussi

✅ Révise la nature et la culture en philosophie !

La liberté face au désir 

La liberté selon platon .

Platon explique, à travers son personnage Calliclès, que la liberté est la capacité à satisfaire tes désirs sans entrave. L’homme libre est celui qui a tout pouvoir sur les autres hommes et obtient tout ce qu’il désire sans obstacle. Un peu comme un tyran donc… (heureusement qu’on ne pense pas tous la même chose 😅)

Il va même plus loin en disant que ces contraintes seraient inventées par des hommes faibles , incapables de satisfaire leurs désirs. Miskin… 

👉 contrainte = obstacle à ta liberté (CQFD) 

Tu pourrais t’arrêter là et te dire que ça y est, tu n’es pas libre. Eh bien non, ce n’est pas si simple que cela, car la notion de liberté est un véritable paradoxe !

✅ Teste-toi avec notre quiz sur les philosophes à connaitre pour le bac !

La liberté selon Socrate 

Socrate critique la façon de voir la liberté de Calliclès. Il explique que le désir démesuré rend l’homme esclave et n’est donc pas libre. 

Seul l’homme qui sait modérer ses désirs peut les maîtriser pour ne pas être esclave ! 

Télécom Paris

M2 en droit à Assas

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Aix-Marseille Université

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La liberté face à la société 

Mais comment être libre si tu es soumis à des lois, des normes sociales et la moralité. À travers 3 grands philosophes , on t’explique comment tu peux être libre malgré une société politique et morale. 

La liberté selon Rousseau 

L’homme perd sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente, mais gagne la liberté civile et la propriété de tout ce qu’il possède.

Du contrat social

Sans la loi ni la morale, tu peux aller chez ton voisin sans problème prendre ce que tu veux, mais lui aussi peut le faire chez toi (moins cool, on sait 😅). 

Avec la loi et la morale, tu ne peux pas aller chez ton voisin, mais lui non plus ne peut pas aller chez toi. Et c’est mieux comme ça ! 

Tout ça pour dire que la loi et la moralité ne sont pas des contraintes à la liberté, mais ce sont elles qui rendent possible une liberté plus grande. 

En fait, quand tu fais ce que tu veux quand tu veux, tu n’es pas plus libre qu’un animal vu que tu es esclave de tes instincts et de tes pulsions ! 

La liberté n’est pas supprimée par les lois et normes de la société. Ce sont elles qui la rendent possible. Et puis, tu es toujours libre de les respecter ou pas . Tout dépend du maître que tu choisis : ton instinct ou ta raison ? 

✅ Révise la notion de justice en philosophie avec notre fiche de cours !

La liberté selon Kant 

Pour Kant, c’est dans l’obéissance à la loi morale que se situe la liberté. On t’explique. 

👉 Si l’homme se laisse conduire par ses désirs ou penchants égoïstes, alors c’est un animal. 

👉 Si l’homme montre sa raison par des règles de conduite et de devoir moral, alors il démontre son humanité. 

Donc, pour Kant, quand tu obéis à un devoir moral, tu te fixes une obligation et non une contrainte . Tu es donc libre. 

On te voit venir… Maintenant, tu te dis que si tu te fixes une obligation, c’est finalement une contrainte. Eh bien non ! Tu n’es pas obligé de respecter une obligation , tu peux y désobéir alors qu’ une contrainte est stricte, nécessaire, tu ne peux pas y désobéir. 

La liberté selon Sartre

L’homme est condamné à être libre .

Jean-Paul Sartre

Bon, là, c’est clair et net, Sartre croit en la liberté de l’homme, mais la décrit comme un fardeau . C’est la liberté qui rend possible les choix et c’est elle qui rend l’homme responsable de ceux-ci ! 

Pas de place pour des excuses comme “ce n’est pas ma faute” ou “je suis comme ça” avec Sartre. Il te dira que tu es de mauvaise foi de refuser cette liberté. Et bim ! 

✅ Revois 9 philosophes incontournables pour tes révisions !

✅ Découvre le corrigé du bac de philo 2022 !

Sujets de dissertation sur la liberté

Lors de la fameuse épreuve du bac de philo, tu auras le choix entre 2 sujets de dissertation et d’ une explication de texte . Voici une liste de quelques sujets qui peuvent tomber 👇

📌 La liberté est-elle une illusion ? 

📌 Le droit limite-t-il la liberté ? 

📌 L’État est-il l’ennemi de la liberté ? 

📌 Sommes-nous vraiment libres ? 

📌 La liberté est-elle une malédiction pour l’homme ?

📌 L’obligation morale est-elle un obstacle à la liberté ? 

📌 Suis-je d’autant plus libre que je suis conscient ? 

📌 La liberté peut-elle se définir comme l’obéissance à la raison ? 

📌 L’homme prenant conscience de ce qui le détermine renonce-t-il à devenir libre ?

📌  La liberté est-elle une donnée de la nature ou une conquête de l’esprit ?

📌 Peut-on affirmer à la fois que l’homme est libre et que la nature est soumise à des lois ?

📌  Un acte libre est-il un acte imprévisible ?

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Méthodologie

La dissertation, 📍 mets toutes tes idées sur ton brouillon .

Quand le sujet tombe, ne perds pas de temps. Mets tout ce qui te passe par la tête (en rapport avec le sujet évidemment) sur ton brouillon avant d’attaquer ta dissertation .  

📍 Structure ton plan avant de rédiger 

Une fois que tu as toutes les idées, structure un plan efficace. 

📍 Soigne ton introduction 

Il faut que tu accroches immédiatement le correcteur.  Rédige une introduction parfaite !

comment-rediger-une-introduction-parfaite-en-dissertation-youtube.

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📍 Appuie tes propos 

Pour en mettre plein la vue au correcteur, n’oublie pas d’utiliser des références . Les citations de philosophes sont nombreuses : sont de grands bavards. Tu n’en manqueras pas. 

📍 Conclue en beauté

On sait, tu fatigues un peu vers la fin de l’épreuve… mais ce n’est pas le moment de lâcher . Si l’introduction est importante, la conclusion l’est tout autant. 

L’explication de texte

📍 prends le temps de comprendre le texte .

Si tu ne comprends pas le texte à ta première lecture, c’est normal ! Lis autant de fois que nécessaire pour le comprendre. Il s’agit d’un texte d’un philosophe, pas facile à comprendre immédiatement. 

À ton surligneur et c’est parti ! Mais juste les éléments les plus importants , hein ! 

📍 Prépare bien ton brouillon 

Marque le thème général et les idées de l’auteur en premier lieu. Trouve le cheminement de l’auteur . Mets en exergue la thèse qu’il a voulu expliquer dans le texte. Tu ne parles pas en ton nom, mais tu expliques les propos d’un philosophe. 

📍 Structure ton plan 

Comme pour la dissertation, ne te lance pas dans la rédaction sans faire un plan . C’est un peu l’erreur en explication de texte, on fonce sans structurer ses idées. Mais après tu ne pourras pas modifier. 

📍 Développe les idées de l’auteur 

Ne répète pas les idées de l’auteur. Le correcteur peut lire le texte ! Il faut que tu développes ses propos avec tes connaissances et ton raisonnement. 

📍 Fais une discussion de texte  

La discussion de texte n’est pas obligatoire , mais peut te faire gagner pas mal de points . Il s’agit pour toi de discuter la réponse de l’auteur . Ça te permet de donner un avis personnel et montrer que tu as, toi aussi, réfléchi à la question. Tu peux aussi confronter le philosophe à d’autres philosophes pour montrer tes connaissances ! 

📍 Conclue comme il se doit  

Pour conclure, résume la thèse et l’intérêt philosophique du texte . Explique vite-fait la démarche de ton développement. Finis par une ouverture sur le sujet !

✅ Découvre en détail la méthode de l’explication de texte !

Ça y est, la liberté en philosophie n’a plus de secret pour toi ? Nickel ! On espère que cette fiche de cours t’aura aidé à mieux comprendre cette notion essentielle pour le bac , mais également pour ta vie de tous les jours. Si tu as encore quelques difficultés, n’hésite pas à prendre des cours de philosophie avec un de nos Sherpas ! 

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  • Sartre, L'Être et le Néant (1943), Tel, Gallimard, p. 88.
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Pourquoi critique-t-on l’anthropocentrisme ? : épisode • 4/4 du podcast Le centre et la périphérie

Pourquoi critique-t-on l’anthropocentrisme ?

L'anthropocentrisme place les humains au centre du monde, souvent au détriment d'autres formes de vie. cependant, un anthropocentrisme "ouvert" pourrait servir de point de départ pour comprendre le monde tout en restant conscient de ses propres limites..

L'anthropocentrisme, c'est l'idée que les humains sont au centre du monde et sont supérieurs à toutes les autres formes de vie. C'est voir les humains comme le centre et la norme de l'univers, ce qui peut entraîner des perspectives réductrices et des comportements injustes envers les autres formes de vie. L'anthropocentrisme est souvent critiqué aujourd'hui, car il justifie le "spécisme", qui donne des privilèges aux humains au détriment des autres êtres vivants. Cependant, il y a un débat sur la manière dont nous pouvons éviter cette vision centrée sur l'humain tout en reconnaissant que nous ne pouvons qu'expérimenter le monde à travers nos propres perceptions humaines. Certains soutiennent qu'un anthropocentrisme "ouvert" pourrait nous permettre d'utiliser notre perspective humaine pour explorer et comprendre d'autres formes de vie sans les dominer ou les réduire.

En politique, le mot "centrisme" désigne une position qui veut se situer au centre de deux extrêmes, et cela comporte aussi des risques. En philosophie, le mot "centrisme" employé comme suffixe avec un autre mot qui le précède est plus négatif. C'est une erreur. C'est le fait de se centrer d'une manière arbitraire sur un aspect de l'être et de voir tout le reste sous ce prisme au risque évidemment de tout déformer. En philosophie, mais aussi aujourd'hui en politique, la notion la plus classiquement utilisée de manière péjorative, c'est l'anthropocentrisme.

L'anthropocentrisme comme illusion anthropologique

Cela consiste à placer l'espèce humaine et les façons humaines de voir le monde au centre du monde, d'une manière au fond réductrice et peut-être violente pour le reste. On appelle "Xcentrisme" le fait pour un "X" de se considérer comme le centre du monde au détriment des autres parties du monde, des autres participants, des autres habitants du monde. L'anthropocentrisme est beaucoup critiqué aujourd'hui, car considérer l'espèce humaine comme absolument supérieure et exclusive aux autres, et cet anthropocentrisme alors se relie à ce que certains appellent le "spécisme", des privilèges indus et accordés aux êtres humains sur tous les autres vivants. Cela se distingue de l'anthropocentrisme classique en philosophie ou, par exemple Spinoza appelle "anthropocentrisme", l'idée de projeter sur l'être les façons humaines de voir. Sa thèse est que "les êtres humains construisent les objets de manière rationnelle avec une finalité technique et croient que l'univers a été conçu de cette façon-là", ou bien "les êtres humains se représentent comme libres". L'anthropocentrisme considère que la liberté existe dans le monde et sceller à la source, selon Spinoza, d'une erreur et d'un malheur.

L'anthropocentrisme ouvert sur un univers multipolaire

À cet anthropocentrisme comme illusion anthropologique, -le fait de croire que notre façon de voir valent pour l'ensemble des choses-, s'ajoute maintenant donc l'anthropocentrisme comme privilèges indus accordés à l'espèce humaine sur tous les autres vivants, comme centre du monde dominant toute la périphérie de l'univers. Mais d'une certaine manière, ces dérives de l'anthropocentrisme ne doivent pas faire oublier qu'il y a peut être une forme de légitimité, d'ouverture à partir de l'expérience des humains, car comment ferions-nous autrement pour rejoindre tout le reste? L'anthropocentrisme est une erreur, sauf si depuis ce centre, nous rayonnons sur l'ensemble du cercle et même au-delà d'un cercle délimité, l'ensemble de la périphérie. Si nous rencontrons les autres vivants à partir de l'expérience humaine n'est pas un scandale. Ce qui est dangereux, c'est d'imposer certains schémas, eux-mêmes réducteurs pour nous-mêmes, c'est une façon réductrice de se connaître soi-même comme être humain et comme vivant humain. Partir de là, c'est une domination abusive. Mais partir d'une expérience humaine pour rejoindre le reste du monde, comment ferait-on autrement ? Alors il y a une sorte d'anthropocentrisme ouvert sur un univers multipolaire, mais qui accepte aussi les pôles de l'humanité avec ses dangers comme un point de référence.

La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur le haut de la page. Histoire, économie, philosophie >>>   Écoutez et abonnez-vous à la collection de podcasts "Le Pourquoi du comment"  ; les meilleurs experts répondent à toutes les questions que vous n'osez poser.

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Au bac de philo, les erreurs fatales qui peuvent plomber une copie

Publié le 05/11/2024 à 7:00 AM , mis à jour le 05/11/2024 à 9:04 AM

Une belle écriture est toujours très appréciée le jour de l’examen.

L'épreuve écrite de philosophie le jour du bac stresse plus d'un lycéen. Les élèves font chaque année des erreurs, sans savoir concrètement ce qu'il faut absolument ne pas faire. Le figaro étudiant a demandé à des professeurs de philosophie les mauvaises habitudes à éviter pour réussir son écrit le jour du bac .

Mettre une citation en début d’introduction

Selon Estelle Challamel, professeur de philosophie à Paris, ne commencez « jamais votre introduction par une citation » et « ne citez pas de philosophe/auteurs dans celle-ci non plus » , dit-elle. L'introduction et faite pour présenter le développement et donner le contexte. La professeure trouve que cette habitude donne une très mauvaise impression dès le départ. Donner une définition générale qui ne va pas dans le sens de la question montre aussi un manque d'effort et de logique. « On dirait que l'élève a appris par cœur, sans comprendre l'intitulé », ajoute l'enseignante qui conseille : «L'élève doit traiter la question avec un esprit neuf, comme s'il ne connaissait rien et qu'il fallait chercher des réponses. Ne montrez pas que vous savez tout  ». De même que pour l'intro, «mieux vaut ne pas commencer son développement par une citation», précise le professeur qui conseille plutôt de la placer à la fin d'un argument pour illustrer son propos ». Estelle Challamel qualifie même cela « d'erreur fatale ».

L'élève doit traiter la question avec un esprit neuf, comme s'il ne connaissait rien et qu'il fallait chercher des réponses 

Recopier le plan donné par Serial thinker

Inspirez-vous des créateurs de contenu pédagogique, mais prêtez plus d’attention à votre logique et votre réflexion qu'à la mémoire d'une vidéo et de ses citations. Felix Tourment, professeur de philosophie à Chartres raconte : « Environ 10 à 20% des copies que je corrige ayant des éléments très similaires et dans le même ordre, je me suis rendu compte qu'elles partageaient la même source : le youtubeur Serial thinker » . Le professeur ne critique pas sa pratique, il y est même favorable. Il dit simplement que « les élèves doivent se l'approprier dans leur style plutôt que d'apprendre par cœur ce qu'il dit, car ensuite, toutes les copies finissent par se ressembler. Cela pose une vraie difficulté de notation » . Dans la même veine, Estelle Challamel conseille de trouver des références un peu originales « pour montrer un intérêt singulier envers la philosophie».

Placer ses citations n’importe où

Estelle Challamel souligne l'importance de comprendre les citations et de bien les intégrer dans vos arguments : « Une citation mal placée pénalisera votre copie » . Évitez ces citations que les profs sont lassées de lire comme «  je pense donc je suis» ou encore « l'homme est un loup pour l'homme». « Pour bien utiliser une citation, il faut bien la placer, bien la comprendre et l’utiliser comme appui de votre propos, plutôt qu'en argument principal » , précise t-elle. Et d’ajouter : « Deux copies contenant les mêmes citations peuvent passer de 10/20 à 18/20 selon leur mise en forme » . L’enseignante avoue même préférer « une copie avec très peu de citations si elle est bien construite, que l'inverse » . Elle conclut en invitant fortement les élèves à ne pas enchaîner les auteurs, Rousseau, Karl Marx suivis d’Aristote par exemple, car cela brouille vos propos et complique la lecture pour le correcteur. De manière générale, le pire reste les copies qui sont une accumulation de citations sans fondement.

U n élève très bon peut perdre 2/3 points sur une dissertation à cause de son écriture 

Écrire comme un sagouin

L'esthétique de la copie est extrêmement importante. «Les élèves emploient de moins en moins leur stylo-plume, et pour certaines copies c'est catastrophique », constate Estelle Challamel. Vous gagnerez beaucoup à vous entraîner à bien écrire. Une lecture illisible et mal ordonnée découragera le correcteur à lire votre dissertation avec attention. L’enseignante raconte : «J'ai un élève très réfléchi mais qui a du mal avec l'écriture, ce qui lui porte préjudice. À l’inverse, un élève moins bon mais doté d'une belle écriture gagnera des points » . Selon elle, il serait judicieux d’instaurer des cours de calligraphie dans les lycées.

Tartiner sa copie avec des expressions comme «de tout temps»

Felix Tourmente prévient enfin : « On ne le répétera jamais assez, mais n’écrivez pas des phrases comme « de tout temps» ou «depuis toujours ». Évitez aussi de donner votre avis personnel. Écrivez plutôt : « On pourrait considérer » ou « il semblerait que ». Si vous suivez ces conseils, votre copie sera parfaite.

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  • Dissertation

Introduction d’une dissertation de philosophie

Publié le 19 février 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

L’introduction d’une dissertation de philosophie est différente d’une introduction de dissertation juridique .

Elle doit introduire votre sujet philosophique et intéresser votre lecteur. Elle doit aussi permettre à un lecteur profane de comprendre votre sujet et votre angle d’attaque pour le traiter.

Une bonne introduction de dissertation de philosophie contient :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

N’oubliez pas non plus que l’introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho.

Au fait ! Scribbr peut corriger votre dissertation de philosophie pour vous (ou simplement l’introduction si vous voulez !).

Table des matières

Quand rédiger l’introduction d’une dissertation de philosophie , la structure d’une introduction de dissertation de philosophie, exemple d’introduction de dissertation de philosophie, présentation gratuite.

L’introduction ne se rédige pas directement après la lecture ou le choix du sujet de philosophie.

Nous vous conseillons de commencer par définir les termes du sujet une fois le sujet de la dissertation révélé.

Ensuite, faites un brainstorming , trouvez votre problématique et définissez votre plan.

Une fois votre plan défini et détaillé , vous pouvez rédiger votre introduction entièrement (au brouillon, si vous avez le temps). L’introduction de votre dissertation de philosophie doit être rédigée avant le développement.

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L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière.

Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître.

1. La phrase d’accroche (amorce).

Bien que facultative, l’accroche permet de capter l’attention du lecteur et d’introduire le sujet dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

Vous pouvez utiliser un élément qui sort du domaine de la philosophie, comme un fait historique, un événement récent ou une citation. Le but de l’accroche est de ne pas démarrer trop sèchement en donnant simplement une définition des termes du sujet.

Conseil : Faites une fiche avec des citations que vous pourriez mettre en accroche (en fonction des thèmes étudiés en cours).

2. L’énoncé du sujet.

Il est important d ’énoncer  clairement le sujet juste après votre accroche dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

3. La définition termes et reformulation du sujet .

Avec la définition termes et la reformulation  du sujet, i l faut expliciter le sens des mots du sujet en leur donnant une définition précise. La définition que vous choisissez peut donner un angle d’attaque au traitement du sujet, car des termes peuvent avoir plusieurs définitions. Chaque définition doit être détaillée et justifiée.

Normalement, les termes du sujet auront été vus en cours et vous devriez connaître leurs définitions.

Astuce : Nous vous conseillons de partir des racines grecques et latines pour définir les termes du sujet.

4. La problématique.

La définition des termes devrait faire émerger un problème ou paradoxe. C’est la problématique du sujet.

Dans votre introduction de dissertation de philosophie, vous devez expliquer clairement quel est ce problème.

Votre dissertation de philosophie est là pour solutionner ce problème.

5. L’annonce du plan.

Une fois le problème introduit, vous présentez les étapes de sa résolution avec le plan dans l’annonce du plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie, vous donnez ainsi une idée au lecteur de la progression que vous allez suivre.

Sujet  : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Être « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre, capable de faire des choix rationnels, ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur l’introduction d’une dissertation de philosophie. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 11 mai 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation-philosophie/

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Justine Debret

Justine Debret

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Étudiants pro-palestiniens sur les campus : un bon usage de la liberté d’expression ?

Depuis plusieurs semaines, les étudiants d’universités européennes et américaines manifestent pour la cause palestinienne : souvent par l’intermédiaire de conférences, de réunions, de déploiement de slogans ou de tracts, parfois par des occupations de locaux. Qu’en auraient pensé les grands défenseurs de la liberté d’expression, comme Voltaire ou John Stuart Mill  ? Éclairage.  

Pour Voltaire , grand esprit des Lumières, toutes les opinions doivent pouvoir être tenues dans l’espace public. Avant que la liberté d’expression ne soit un principe défendu dans l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le philosophe défend l’idée d’un libre parler pouvant prendre de nombreuses formes : livres, tracts, pamphlets sont nécessaires pour une vie politique saine. S’il ne dit mot sur la question des blocus de locaux comme des universités – pratique de fait plus récente, il affirme en revanche dans les Questions sur l’Encyclopédie (1758) qu’il « est de droit naturel de se servir de sa plume comme de sa langue, à ses périls, risques et fortune. Je connais beaucoup de livres qui ont ennuyé, je n’en connais point qui aient fait de mal réel » . Selon lui, une opinion ne peut jamais causer de mal et il appartient aux détracteurs de s’y opposer par un raisonnement pour l’invalider. La liberté d’expression repose donc sur le principe de la polémique (de polémos , πόλεμος, « combat », « guerre » en grec ancien), c’est-à-dire la confrontation verbale des propositions contradictoires.

Cette conception de la liberté d’expression, héritage sacré et célébré à notre époque, avait d’ailleurs valu à Voltaire d’être menacé. Lors du procès de Jean Calas dans les années 1760, commerçant protestant accusé d’avoir tué son fils pour sa conversion au catholicisme, Voltaire prend la parole publiquement contre la justice de son temps, convaincu que l’institution commet une erreur judiciaire et que Calas doit avoir droit à un procès équitable. Il écrira à cette occasion son Traité sur la tolérance (1763), où il affirme que l’injustice découle de « cette sombre superstition qui porte les âmes faibles à imputer des crimes à quiconque ne pense pas comme elles » . Ces prises de positions l’ont mené à l’exil, à la brouille avec certains hauts dirigeants et l’église catholique. Preuve que, pour Voltaire, la prise de parole pour défendre une idée que l’on juge supérieure est un acte de liberté qui suppose de prendre des risques. On peut considérer que les étudiants qui se mobilisent sur les campus pour dénoncer l’offensive sanglante en cours à Gaza, au risque de se faire arrêter par les forces de l’ordre, s’inscrivent dans une telle perspective.

Mill : l’exigence d’information

John Stuart Mill (1806-1873) a une conception de la liberté assez proche de celle de Voltaire, mais il en précise les conditions et la fonction . Dans On Liberty ( De la liberté , 1859) , le philosophe utilitariste et libéral défend la thèse selon laquelle non seulement toutes les opinions sont exprimables, mais qu’en outre, il n’y a pas de bénéfice à la répression d’une opinion. Qu’une opinion soit juste ou fausse, son énonciation est nécessairement un plus du point de vue de la quête de vérité : « Si l’opinion est juste [et qu’elle est réprimée] , on prive [les individus] de l’occasion d’échanger l’erreur pour la vérité ; si elle est fausse, ils perdent un bénéfice presque aussi considérable : une perception plus claire et une impression plus vive de la vérité que produit sa confrontation avec l’erreur. » Mill estime par ailleurs que la liberté d’expression répond à une exigence d’information, soit une pluralité des conceptions de l’existence faisant vivre la société dans toute sa richesse : il faut que tout puisse être dit pour que les individus aient une idée des manières de vivre et de penser autres que la sienne. Ainsi, chaque opinion est un bien précieux à la fois à l’échelle de l’individu mais aussi pour la dynamique du groupe dans son ensemble.

La mobilisation des étudiants sur les campus semble relever d’une telle démarche. Ces derniers se font notamment le relai d’une parole institutionnelle qui n’a pas toujours été très audible ces derniers mois, bien qu’elle mérite d’être entendue : d’une part, la reconnaissance de la Cour internationale de justice (CIJ) du «  risque réel et imminent  » , de «  préjudice irréparable  » , du «  risque plausible de génocide  »  ; d’autre part, l’affirmation par la Fédération internationale des droits humains (FDIH) qu’un génocide est déjà en cours . Il s’agit bien de positions argumentées et étayées, qui participent de la quête de vérité et de justice. Elles vont aussi dans le sens d’une meilleure information des populations en prenant soin de ne pas laisser un seul type de discours avoir l’ascendant dans les médias. Pour l’heure, les étudiants s’en sont tenus aux mots et n’ont pas eu recours ni appelé à la violence pour porter leur combat – radicalité physique qui aurait constitué une ligne rouge pour Mill comme pour Voltaire.

Marcuse : le leurre de la liberté d’expression dans un système inégalitaire

Une défense plus radicale de la liberté d’expression est à trouver à l’extrême gauche, du côté de la critique anticapitaliste. Le penseur Herbert Marcuse (1898-1979) estime ainsi que la liberté d’expression propre aux sociétés capitalistes apparaît comme un droit factice servant en réalité à conserver le statu quo des dominants par rapport aux opprimés. Cette liberté d’expression trop docile, il l’appelle « la tolérance répressive » , dans un livre du même nom. Il y a tolérance répressive quand « la tolérance est passée d’un état actif à un état passif, de la pratique à la non-pratique : laissez-faire les autorités constituées ! Ce sont les gens qui tolèrent le gouvernement qui, à son tour, tolère une opposition dans le cadre déterminé par les autorités constituées » .

Penser la liberté d’expression dans le strict cadre du débat imposé par le pouvoir pose problème. La tradition de luttes ouvrières, syndicalistes et étudiantes enseigne que la liberté d’expression n’a pas d’efficacité s’il n’y a pas un corps qui s’introduit dans l’espace public pour devenir le relais des paroles opprimées, physiquement incarnées. Autrement, cette parole s’éteindrait avant même de naître. Comment en effet une parole pourrait-elle être émancipatrice si elle prend forme à l’intérieur des conditions d’expressions imposées par le pouvoir qu’il est question, précisément, de contester ? En France, où des manifestations et des conférences en soutien à Gaza ont été interdites, le rapport de force entre la cause israélienne et la cause palestinienne apparaît dissymétrique. Pour les étudiants mobilisés, il est nécessaire de forger des moyens d’expressions alternatifs : tracts, manifestations, blocus, occupations, pétitions, tags… Autant de moyens d’expressions informels, nécessaires pour rééquilibrer le rapport de force.

Dionys Mascolo : la liberté d’expression comme cri violent

Plus encore, on pourrait penser la question de la liberté d’expression sur le campus américains et européens dans une perspective décoloniale ou postcoloniale. Il s’agit dans ce cas de faire advenir une parole qui puisse saisir la violence du vécu colonisé, en l’occurrence celle des populations occupées en Cisjordanie et des victimes du siège à Gaza. En ce sens, la voix des étudiants n’est pas seulement institutionnelle, elle est aussi le relais des vécus palestiniens. Cette idée relève de ce que le philosophe marxiste Dionys Mascolo (1916-1997), théoricien d’une libération politique trouvant ses fondements dans la communication, appelle un « cri » ( Le Communisme , 1953).

Le cri est la condition préalable à toute liberté d’expression. Il émerge quand le sujet énonce la certitude « Je ne peux plus vivre sans cela » , quand les conditions matérielles d’existence sont réduites au « silence absolu » . Le cri fait jaillir une parole qui « rompt [ce] silence des âmes » et s’applique à exprimer « le besoin de dire ce sur quoi tout le monde s’efforce toujours de se taire [...] besoin de dire ce sur quoi le silence est fait » . Pour cette raison, le cri se constitue comme la certitude indubitable du sujet politique, et le fondement de toute communication puisqu’il prend pour point de départ les besoins impérieux dudit sujet. La fonction d’une telle parole est aujourd’hui portée par les étudiants mobilisés sur les campus. Elle est de déstabiliser un ordre politico-social qui ne permet pas de faire suffisamment entendre les voix palestiniennes. Et pour qu’un tel cri puisse être audible, il est peut-être nécessaire qu’il émane d’un lieu central, bien identifié, où les cris pourraient s’agréger pour porter plus haut leurs revendications. Par exemple, un campus d’université.  

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exemple de dissertation de philo sur la liberte

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Philo: Exemple de Dissertation

Le cas d’une dissertation philo rédigée et corrigée.

La dissertation en philosophie est un exercice difficile car elle suppose la maîtrise d’une méthode et d’une structure déterminée.

Nous vous donnons donc un exemple de dissertation rédigée et corrigée par un professeur , tant d’un point de vue méthodologique (forme) qu’éditorial (fond).

Nous avons volontairement choisi un sujet de dissertation très classique en terminale philo : “La liberté est-elle une illusion ?” (fréquent pour les terminales littéraires )

La liberté est-elle une illusion ?

Travail préparatoire.

A) L’analyse des termes du sujet :

1) La liberté  : Il s’agit de toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l’on se fait de la liberté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate. Ainsi, la liberté, c’est «  faire ce que l’on veut  », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs , toutes ses envies.

Or l’expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l’être humain soumis à de nombreuses contraintes à la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté et qu’il lui est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative. Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu’illusoire ?

2) l’illusion  : Il s’agit de saisir l’importance de ce terme à distinguer de l’erreur . L’illusion procède certes de l’erreur en ce qu’elle trompe l’individu, mais elle procède également de la mystification . Qu’est-ce à dire ? Tout individu est responsable de ses erreurs et dispose du pouvoir de les corriger. En revanche, dans l’illusion, qui peut être à la fois individuelle et collective, nous serions victimes d’une puissance trompeuse impossible à vaincre .

La question qui s’impose est donc la suivante : Quel type de désir proprement humain se trouve à la racine d’une illusion ? Ou bien quel besoin l’homme cherche-t-il à satisfaire dans la pérennité d’une illusion ?

B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet  : la liberté, la conscience et l’inconscient, le désir.

C) Problématiser le sujet  : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ? L’objectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d’une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d’un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité.

D) Mobiliser des références utilisables  :

– Platon, dans le Gorgias , dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs.

– Descartes, dans La Méditation quatrième , donne une définition du libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu.

– Spinoza, dans L’Ethique , montre que la conscience d’exister n’implique pas nécessairement la liberté humaine.

E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lointain », c’est-à-dire aller de l’explicite à l’implicite, du plus évident au moins évident.

Exemple de plan possible :

I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre

II) La critique déterministe du libre arbitre

Iii) la liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie, introduction à la dissertation.

1) Amorce : Il nous faut partir de ce constat de départ que le sentiment commun et immédiat éprouvé par tout homme est de se sentir libre : en effet, chaque homme peut faire l’expérience, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir, indépendamment de toute contrainte extérieure. Cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous.

2) Annonce du sujet et problématisation  : Cependant, la liberté ne serait-elle pas une illusion ? Ou pour le dire autrement, le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de ne renvoyer qu’à une croyance illusoire ? Le sentiment immédiat de notre liberté est-il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi-même  ?

3) Annonce du plan d’étude : elle doit être suffisamment explicite sans en dire trop, sans être trop « lourde » : Nous tenterons, tout d’abord, d’évaluer la pertinence et les limites du sentiment spontané de liberté, commun à tous les hommes. Puis nous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufler à l’homme une méconnaissance de lui-même. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : la nécessité de reconstruire une nouvelle approche de la liberté humaine, si tant est qu’elle soit possible.

Développement de la dissertation : 1ère partie

I) Le sentiment immédiat de notre liberté : la théorie du libre arbitre

a) Tout homme se juge spontanément libre

Dans le langage courant, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n’obéir qu’à lui-même, qu’à sa propre volonté, et d’agir uniquement en fonction de ses désirs, indépendamment de toute contrainte ou de toute pression extérieure.

Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il se croit capable de faire des choix de petite ou de grande importance, de prendre des décisions , de petite ou de grande ampleur.

Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif  sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté .

La plupart des philosophes qui se sont prononcés en faveur de la liberté humaine, en faveur de l’existence du libre arbitre, ont accordé une grande valeur à l’expérience intime , immédiate que nous aurions, selon eux, de notre liberté : « La liberté de notre volonté, écrit Descartes ( Principes de la Philosophie , I, art.39), se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ».

Transition : Faire le point et formuler une ou plusieurs questions permettant de poursuivre la réflexion : La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur , à une expérience immédiate en chaque homme. Or peut-on se contenter de cette expérience immédiate ou pour reprendre la formulation de Bergson , de cette « donnée immédiate de la conscience » ? Autrement dit, peut-on se contenter du  sentiment de notre liberté pour en déduire son existence certaine ? Est-il donc possible de faire une expérience de notre liberté qui puisse justifier ce sentiment ?

b) Peut-on prouver l’existence du libre arbitre ?

1) Première tentative de preuve : l’expérience de l’ âne de Buridan et la mise à jour de la « liberté d’indifférence »

Jean Buridan, philosophe français du quatorzième siècle, aurait, selon la légende, conçu une expérience imaginaire afin de prouver l’existence du libre arbitre  : la situation serait celle d’un animal, en l’occurrence un âne, ayant également faim et soif, et qui, placé à égale distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau, hésite, se montre incapable de choisir, et finalement se laisse mourir.

Ce « protocole expérimental métaphysique » aurait donc pour objectif de prouver l’existence de la « liberté d’indifférence  » proprement humaine. En effet, nous avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en faveur d’un acte ou d’un autre étaient si équivalents , ou aussi contraignants l’un que l’autre, que nous nous sommes retrouvés incapables de faire un choix.

En effet, que se passe-t-il lorsqu’un individu se retrouve face à deux possibilités aussi équivalentes l’une que l’autre, lorsque rien ne puisse permettre de déterminer son choix ? Or ce qui permet à l’homme d’échapper à la situation absurde de l’âne mourant de faim et de soif entre une botte de foin et un seau d’eau, c’est qu’il dispose de cette liberté d’indifférence, c’est-à-dire de cette liberté par laquelle notre volonté a le pouvoir de choisir spontanément et de sa propre initiative.

Cette situation d’indifférence du choix prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme . Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu ( Méditation quatrième ).

2) Seconde tentative de preuve du libre arbitre : le crime de Lafcadio dans Les Caves du Vatican d’André Gide

André Gide, dans Les Caves du Vatican , cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit , c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté.

Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nuit, ne partageant son compartiment qu’avec un vieux monsieur. Lafcadio se prend alors d’une idée folle :

« Là sous ma main, la poignée. Il suffirait de la tirer et de le pousser en avant. On n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Qui le verrait…Un crime immotivé, quel embarras pour la police ».

Lafcadio se dit en effet, et à juste titre, que s’il n’a pas de mobiles pour réaliser ce crime, il n’a donc pas de motivations . Le lien entre l’acteur et l’acte commis est inexistant . Lafcadio prend d’ailleurs un soin tout particulier à renforcer la gratuité de son crime : il remet tout au hasard et se met à compter pour soumettre sa décision de passer à l’acte ou de ne pas passer à l’acte à l’apparition d’un feu dans la nuit. Or le hasard, c’est précisément ce qui est fortuit , c’est-à-dire dépourvu de toute intention consciente , donc de motivation intrinsèque… Et le crime a lieu.

3) Peut-on dire que l’acte de Lafcadio est un acte gratuit ?

Le mérite du roman d’André Gide est d’aborder la question suivante : Un acte gratuit est-il possible  ? Or deux critiques permettent d’être avancées pour remettre en cause cette possibilité :

La première critique consistera à remarquer que Lafcadio  fait reposer son passage à l’acte sur des signes extérieurs , en l’occurrence l’apparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte serait donc déterminé par une extériorité .

La seconde critique consistera à remarquer que l’absence de motivations dans l’acte de Lafcadio est tout sauf évidente : l’une de ses premières motivations ne serait-elle pas le désir même de se prouver à lui-même sa liberté ? Si bien qu’il est tout-à fait envisageable de soupçonner Lafcadio de prendre pour une absence de motifs ce qui ne serait au fond qu’une ignorance profonde des motifs de son acte.

L’ « acte gratuit » est donc une notion philosophiquement problématique : la volonté de prouver sa liberté par un acte supposé sans mobile constitue, par elle-même , un mobile.

Transition : Une nouvelle question se pose dès lors : le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance  ? Ne semble-t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire et superficielle que je fasse l’ « expérience » de ma liberté, par ignorance des déterminations qui sont pourtant en jeu ?

Développement de la dissertation : 2ème partie

a) L’illusion anthropocentrique du libre arbitre : «  L’homme n’est pas un empire dans un empire  » (Spinoza)

Le projet philosophique de B.Spinoza, dans le sillage des travaux scientifiques de Laplace, est de dénoncer les illusions du libre arbitre .

C’est ainsi que dans la troisième partie de l’Ethique , dans la section intitulée  De l’origine et de la nature des affections , Spinoza rejette totalement l’idée selon laquelle l’homme occuperait une place privilégiée au sein de la nature.

Spinoza critique notamment Descartes qui conçoit l’homme comme «  un empire dans un empire  », ainsi que tous les philosophes qui croient que « l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination ».

Or l’objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l’homme suit les lois communes de la Nature , comme toutes les choses de ce monde.

b) L’illusion humaine de la liberté

C’est dans sa lettre à Schuller , extraite de sa Correspondance , que Spinoza dénonce l’illusion du libre arbitre . Il défend ainsi une position philosophique déterministe suivant laquelle tous les événements sont absolument nécessaires et le sentiment que nous avons d’être libres ne serait qu’une illusion naturelle  :

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent ».

Et Spinoza d’ajouter un peu plus loin : « Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement ».

Cette illusion naturelle de l’homme a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il ne fasse pas seulement erreur. Premièrement, la source de l’illusion humaine du libre arbitre est l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Or à prendre les choses rigoureusement, l’homme est tout aussi déterminé à se mouvoir sous l’influence de causes externes qu’une pierre qui reçoit une impulsion. Les hommes se croient libres alors qu’ils sont contraints ou déterminés par leur nature. Deuxièmement, Spinoza précise bien que les hommes « se vantent » d’être libre car le désir d’être libre , même illusoire, est beaucoup plus valorisant pour l’orgueil humain que l’idée d’être totalement déterminé.

c) La liberté désigne alors la nécessité bien comprise

C’est ainsi que Spinoza ne fait pas consister la liberté, dans la lettre à Schuller , dans un libre décret mais dans une libre nécessité ou dans la nécessité bien comprise  : « j’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ».

Tout comme les comportements des animaux sont déterminés par l’instinct, leur environnement ou des déterminations biologiques, les actes et les pensées des hommes le sont eux-mêmes par de multiples facteurs à la fois internes et externes dont on ignore le plus souvent l’existence et la puissance  : facteurs d’origine physiologiques, psychologiques, sociales, etc.

Dès lors, l’un des apports essentiels de la critique spinoziste du libre arbitre est de montrer que la croyance en l’existence du libre arbitre est la source d’ aliénation de l’homme. En effet, selon Spinoza, non seulement l’homme est déterminé mais cette illusion naturelle du libre arbitre nous déterminent à ne pas savoir que nous sommes déterminés, et ainsi à l’être d’autant plus sûrement. Or il n’y a pas pire esclave que celui qui se croit libre .

Transition : Il nous faut donc tirer les enseignements de la critique spinoziste du libre arbitre et reconnaîtreque l’idée d’une liberté spontanée ou d’un sentiment immédiat de liberté n’est plus tenable. Est-il dès lors possible de reconstruire une approche de la liberté qui soit accessible à l’homme ?

Développement de la dissertation ; 3ème et dernière partie

a) Être libre, c’est apprendre à se libérer des passions

Platon, dans le Gorgias , pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir , comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions , pour leur donner la plus grande ampleur possible.

C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux qui fuient » puisque « ce qui fait l’agrément de la vie, c’est de verser le plus possible ». En revanche, Socrate choisit la vie ordonnée , celle où les tonneaux du sage « seraient en bon état ».

Platon cherche ainsi à montrer, dans ce dialogue, l’illusion dans laquelle se trouvent les hommes comme Calliclès, qui croient qu’être libre consiste à faire ce que l’on veut, c’est-à-dire à réaliser tous ses désirs . Or une telle vie, guidée par des désirs multiples , polymorphes et surtout infinis , mène nécessairement au tourment et au malheur. En effet, le risque pour un homme comme Calliclès décidant de mener une vie intempérante et désordonnée est de devenir l’esclave de ses propres passions et désirs .

A cette vie désordonnée, Platon oppose une vie guidée par la raison , incarnée par la sagesse socratique . Socrate incarne, en effet, le sage qui sait distinguer entre les désirs à poursuivre ou à ne pas poursuivre, qui sait se gouverner lui-même et qui est en mesure d’accéder à une véritable autonomie de la volonté.

b) Être libre, c’est être responsable de ses actes

Par conséquent, l’entrée dans la liberté authentique , par opposition avec la liberté illusoire des désirs infinis, c’est l’entrée dans une véritable autonomie et c’est pouvoir devenir responsable de ses actes et pouvoir en répondre.

L’enjeu de l’entrée dans la liberté authentique est donc celui du rapport à soi-même et à autrui . La liberté entre alors dans le champ de la réflexion morale , sociale et politique . C’est ainsi qu’au sens moral et juridique, être libre, c’est pouvoir être reconnu autonome et responsable de ses actes, de ses choix, à la fois devant soi-même et devant la société à laquelle on appartient.

En conséquence, si la liberté est illusoire ou inaccessible, il semble que c’en soit fini de la responsabilité morale et juridique de tout individu, et par là même de la justice . Le fait que nous nous sentions, à tort ou à raison libre, exige donc que l’on agisse comme si on était effectivement libre .

c) La liberté comme condition de l’acte éthique

C’est ainsi que dans la première note de la préface à la Critique de la raison pratique , Kant affirme que la liberté est la condition de possibilité et l’essence   (la ratio essendi ) de la vie morale de l’homme, comme la vie morale de l’homme est ce par quoi l’homme connaît la réalité de sa liberté (elle en est la ratio cognoscendi ). Et Kant ajoute pour préciser : « (…) si la loi morale n’était pas d’abord clairement conçue dans notre raison, nous ne nous croirions jamais autorisés à admettre une chose telle que la liberté (…). En revanche, s’il n’y avait pas de liberté, la loi morale ne saurait nullement être rencontrée en nous ».

Ainsi, pour Kant, pour que l’homme soit moral, il faut qu’il soit libre, car s’il était forcé par une nature intelligible à la bonté, à la justice et à l’altruisme, il ne serait qu’un automate spirituel et s’il était forcé par sa nature sensible à l’égoïsme, il ne serait qu’un mécanisme matériel .

Conclusion de notre exemple de dissertation philosophique

1) Faire le bilan de la démarche poursuivie dans le devoir : La liberté humaine est-elle donc possible ? Nous avons pu comprendre, tout au long de notre travail, la difficulté qui existe à pouvoir saisir une véritable « expérience » de la liberté et, par conséquent, la difficulté à en prouver véritablement l’existence.

2) Répondre à la question initiale : La liberté est-elle une illusion ? Notre travail a, en tout cas, cherché à démontrer que si la croyance en une liberté immédiate était illusoire, voire naïve, la critique spinoziste nous a permis d’accéder à une approche de la liberté qui puisse permettre d’en préserver l’espoir  : en effet, si l’homme n’est pas libre, il lui est, en revanche, donné d’entrer dans un processus , dans une conquête assimilable à une libération par l’usage de la raison et par son entrée dans la morale et la vie sociale .

3) Si possible, proposer une ouverture à une nouvelle réflexion : Comment penser les conséquences d’une authentique libération de l’homme dans ses interactions morales, sociales et politiques ?

Vincent Boyer , professeur de philosophie à Paris.

> Version PDF de la dissertation corrigée .

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71 Comments

exemple de dissertation de philo sur la liberte

le langage animal

exemple de dissertation de philo sur la liberte

je dois reconnaître, moi qui enseigne depuis 10 ans en lycée, que votre exemple est un modèle pour les élèves de terminale philo. Merci donc de l’avoir partagé sur votre site.

Je crois qu’il faut souligner les dimensions politiques et psychologiques des l’explication du sujet.au fait l’individu se sent toujours déçu de ce qu’il en a tant rêve et lotrssu’il parvient a réalisé ce dont il z longtemps rêve et plannifie,il se rend compte que ce qu’il a réalisé n’est pas beaucoup de chose ,n’est pas a la hauteur de ses désirs.l’autre cote politique,tous les peuples qui ont combattu pour le printemps arabe et pour la liberté et au nom de la liberté se sont sentis déçus.de même les régimes comme le socialisme qui ont promis liberté aux peuples ont déçu les peuples

jardelin: merci bcp msr vincent votre dissertation m,a donné le gout de la lire, mrci d l,avoir publiée.

exemple de dissertation de philo sur la liberte

y aurait il la même chose pour le sujet “peut-on se mettre à la place d’autrui?” ??

C est formidable

exemple de dissertation de philo sur la liberte

vraiment bien pourrais-je avoir une copie pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

une dissertation complète pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

dans la mesure ou l’homme est un ètre naturellement pensant et doté de raison a la capacité de distingué le bien du mal alors se mettre a la place d’autrui vu qu’il est notre semblable est possible dans ce cas.Mais en outre les sensation et sentiment qu’éprouve l’otre et ses désirs ne peut ètre en aucun cas les mèmes par ailleurs ce mèttre a la place d’autrui ne peut ètre perçu

exemple de dissertation de philo sur la liberte

Elle est vraiment bonne….merci

Merci c’est agréable, pourrais-je avoir la correction de ce sujet la religion limite-t-elle la liberté humaine?

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car je ne sais comment vous remercier pour votre illustration. j’aurai encore besoin de vous dans le but de bien comprendre mes textes philosophiques. MERCI

n’ayant pa d citation,pourez t on partir des faits quotiens pour introduire

pourait je avoir une dissertation sur le sujet <<taisez vous les philosophes ici ne parlent que les scientifique»

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Peut-on avoir un exemple d’une dissertation comparative svp?

Sujet :l’homme est il un acteurs de l’histoire?

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Dissertation : le progrès des sciences entraînent -il la ruine de la philosophie?

merci a vous pour cette belle exemple

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Vraiment bonne !je suis en term l, cette dissert est PARFAITE. je cite aussi hobbes, dans la mienne et sartre dans un grand II

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votre site est tres benefique!!!! Merci!

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Vraiment bien mais j’ais besoin d’une copie pour ” l’homme d’action a t il raison de se moquer du philosophe”

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Elle est trop bonne seulmnt si vous pouriez en faire beaucoup dotre sa serai parfait!!!

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Faut-il croire sans expérimenté?

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Merci pour votre travail conséquent! Celui que mon professeur de philosophie ne remplie pas… Votre exemple clair et précis m’a permis d’enfin comprendre la méthode et de bien me préparer a mes épreuves. Encore merci Un bachelier

Mille fois merci!

mreci professeur

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Merci beaucoup pour votre parfaite illustration. Je voudrais savoir un peu d’éclaircissement sur l’idéalisme hegelien, le matérialisme marxiste et le positivisme d’Auguste Comte et en quoi ils s’opposent.

SUJET: Vanité des vanité, tout est vanité

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Vous ne mettez pas les parties en rapport, elles sont totalement isolées, et votre conclusion n’aboutit à rien.

Merci prof vincent BOYER

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Merci pour les informations

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C’est bien

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Vraiment j’apprécie beaucoup votre corrigé.

  • Ping : COMMENT FAIRE UNE BONNE DISSERTATION PHILOSOPHIQUE – Monlivret
  • Ping : Comment faire une bonne dissertation philosophique – Monlivret

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la philosophie est elle importante dans la societe humaine?

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《la philosophie est indetacharble des preocupation de la vie》Expliquez svp

La philosophie est-elle un système?

merci de nous avoir escplicite ce sujet

merci bien prof vraiment c’est super, ca m’a permi de mieu comprendre certains details.svp je peux avoir de meme pour ce sujet:”toutes les passions sont sans eception mauvaises” svp

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Merci beaucoup. ..c’est très bien détaillé. Y a til la même chose pour :《peut on parler de la philosophie en ce 21èm siècle》..merci d’avance

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Pas forcément

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merci . la conscience est elle la marque de la grandeur de l homme?

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l’homme est le seul animal raisonnable , il est conscient de son inconscience et oui la conscience fait sa grandeur .

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merci beaucoup de nous facilite les techniques

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Je trouve que votre dissertation est très réussie merci…

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Est-Ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?

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merci beaucoup pour votre site

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Merci beaucoup. C’est une méthode très intéressante et belle. Pourtant, je me demande si nos deux heures de composition philosophique suffiront à produire un devoir assimilable à votre chef-d’œuvre

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Merci Avec ce site , je serai prêt pour mon exam

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Oui je pense que oui c’est la nature d’l être humain

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Le cour est bien rédigée

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Merci mais puis je avoir de l’aide svp “*la philosophie est elle un dire?”*

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Avec cette technique j’ai instrui des centaines de mes candidats pour le Baccalauréat philosophie. Vraiment merci

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C’est agréable à lire

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La philosophie n’est pas utile ?

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J’ai vraiment apprécié!

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Bonsoir à vous pour un tel sujet en philosophie La femme est-elle une source de vie ? quelle est la démarche à suivre

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Merci beaucoup pour cette bonne démarche très compréhensible.

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet : l’homme est-il un être de pulsion ?

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet: doit-on ne pas travailler ? Développement, Conclusion. Merci

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Doit-on admettre l’hypothèse de l’inconscient

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Une très bonne dissertation

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Merci la philosophie.com

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La société est-elle une prison ?

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exemple de dissertation de philo sur la liberte

Voici 5 conseils de profs pour perfectionner votre copie de philo au bac

Comme chaque année, l’épreuve de philosophie marque le début du bac . Cette année, elle se déroulera le mardi 18 juin à 8 heures. Pour parfaire votre copie le jour J, Le Figaro Étudiant a demandé à deux enseignants leurs meilleurs conseils pour une dissertation réussie. Les voici.

1- Définissez les termes

Une fois le sujet en main, définissez d’emblée «l'explicite et l'implicite» , suggère Félix Tourmente, professeur de philosophie à Chartres.  «Jouez sur les sens du terme, sans tout définir» , précise-t-il. A la question «Peut-on obéir librement ?», n'invite pas à définir le libre arbitre par exemple, l'implicite consiste à définir non seulement obéir et liberté mais aussi les notions d'autorité, de droit etc. Une autre priorité est de définir les termes tout au long de la dissertation, pas seulement dans l'introduction. «Votre pensée étant évolutive, démontrez les contradictions, les changements de sens, les failles... Tout en gardant une ligne conductrice» . Le correcteur notera un effort de réflexion dans la continuité, et pas seulement une définition apprise par cœur.

Selon Estelle Challamel, professeure à Paris, il est important de trouver et définir les termes implicites pour donner le ton de votre argumentation. «Utilisez-les comme un outil pour construire votre plan» , explique l’enseignante. Par exemple, dans la question «Les mots ont-ils un pouvoir ?», le mot «pouvoir» est ici rapporté à «mot», alors que le pouvoir est implicitement lié aux hommes . «Vous pourrez donc développer votre réflexion sur le rôle des Hommes dans la relation langage/pouvoir» , complète Estelle Challamel.

2- Ne perdez pas trop de temps sur le brouillon

Ne perdez pas votre temps à relire votre brouillon pour cumuler les développements possibles. Bien trop de fois, les élèves perdent à cette étape de réflexion, et cela retarde la rédaction. «Soignez plutôt votre brouillon durant une heure, pas plus, puis commencez à rédiger», continue Estelle Challamel. La réflexion continue d'elle-même au fur et à mesure de l'écriture, il faut surtout «penser en direct». L’enseignante invite aussi à prioriser « un bon plan précis pour votre première et deuxième partie. Puis pour la troisième, vous pouvez y réfléchir en conséquence après avoir écrit les deux premières» . De même pour la problématique, qu'elle conseille de « rédiger après avoir défini le plan et les parties, pour une cohérence dans votre écrit» . L'introduction doit être rapidement écrite : «Elle coule de source et doit être structurée pour ne pas prendre trop de temps».

3- Approfondissez votre réflexion

Il sera apprécié qu'un élève montre une volonté d'aller plus loin, «en approfondissant les sous-concepts d'une question» , confie Félix Tourmente. Questionnez un sens, ses failles et contradictions. Montrez plusieurs avis. , Pour Estelle Challamel, celui qui maîtrise «l'art du dépassement» est l'élève qui pourra «réfléchir le verbe » . Par exemple, pour «Faut-il toujours dire la vérité», il ne s'agit pas de dire oui ou non, mais de remplacer «dire» par «être» et jouer avec le verbe de la formule. «Il ne faut pas forcément dire la vérité, mais rester vrai en toutes circonstances », aiguille la professeure. Selon celle-ci, «environ 10 copies sur 150 arrivent à réellement approfondir la question» , et permettent de sortir du lot . «Vous ne perdez rien à être créatif, si vous restez structuré. Sortez du lot, ayez des références différentes que celles sur internet et osez», ajoute-t-elle.

4- Restez cohérent

La cohérence doit être la ligne directrice de votre récit. Par exemple, veillez à bien développer dans chaque partie ce que vous avez annoncé dans votre plan. Utilisez aussi des exemples concrets sans vous éparpiller. Cela attirera l'attention du professeur qui remarquera un effort dans votre structure. «Une copie certes plus simple qu'une autre, mais avec un raisonnement logique et qui tient la route aura plus de crédit qu'une copie où le correcteur aura du mal à comprendre le cheminement » , confie Estelle Challamel.

5- Ces détails qui plaisent

Un autre élément très apprécié des correcteurs est la propreté de la copie. Si elle est agréable à lire et claire dans sa structure rien qu’en la survolant, elle sera lue avec plus d'attention. «L'aspect esthétique et formel de la copie influe beaucoup sur notre appréciation» , estime Félix Tourmente. Avant d’ajouter : «Lorsque je vois une copie avec au moins un paragraphe écrit avec nuance, originalité et pertinence, même si le reste est moins bien, je le valorise» . Pour l’enseignant, « maîtriser la structure, c'est déjà bien » . Ce qui sera particulièrement apprécié, «c'est un élève qui pense par lui-même, qui s'approprie le sujet tout en restant pertinent» dans ce qu'il démontre, conclut Félix Tourmente.

Au bac, la première épreuve passée par les candidats est la philosophie.

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